Mellal met la pression sur ses adversaires avant l'ouverture du capital social Cherif Mellal est en train de mener une offensive d'envergure pour reprendre le contrôle de la JSK. En pleine campagne de recrutement de joueurs et à la recherche d'un coach, le jeune président a d'abord accusé les attaques sans répondre. Mais la dernière déclaration de l'ancien président, Moh Chérif Hannachi, l'a fait sortir de sa réserve. Cependant, les observateurs constatent que la guerre, la vraie, va se jouer dans les coulisses. La décision de Mellal de demander un audit sur la gestion des trente années précédentes avec ultimatum de déposer le dossier entre les mains du juge le 31 mai semble provoquer une grande onde de choc. Un audit et un rapport détaillé sur la gestion des trois dernières décennies en plus d'une enquête qui est déjà en cours sur les tablettes de la police. Cette pression qu'il met sur ses adversaires se trouve renforcée par l'autre projet d'ouvrir le capital de la SSPA/JSK le mois de juin. Mellal frappe là où les têtes risquent de tomber. Mais rien ne dit qu'il va gagner pour plusieurs raisons. Le danger qui plane sur ses adversaires ne les laissera pas sans réponse. Et c'est justement des répliques que le jeune président risque de souffrir. Ses adversaires ne sont pas tous visibles. Et les tirs ne viendront pas toujours du coté où il les attend. Mellal va devoir se battre contre une armée de fantômes. Une guerre à laquelle, tous les indicateurs montrent qu'il n'est pas préparé. Le jeune président a plusieurs points faibles qui peuvent s'avérer fatals pour l'issue de ce conflit qu'il a ouvert sur plusieurs fronts. Tout d'abord, la communication. Cette arme vitale dans les guerres est introuvable à la JSK. Comme dans l'ère Hannachi, la JSK est le club le plus anarchique en la matière. C'est le brouhaha, car c'est tout le monde qui parle à la place de tout le monde. Une situation qui ne semble guère s'améliorer avec l'arrivée de Mellal. Cette faiblesse est un avantage entre les mains de ses adversaires qui vont certainement utiliser l'intox dont ils ont la maîtrise. Des observateurs avertissent que c'est de ce front que Mellal risque de perdre la guerre. Autre point faible dont commence à souffrir le jeune président, le recrutement des joueurs. Après avoir promis une équipe composée essentiellement de joueurs du terroir, il va à la chasse ailleurs pour des joueurs de moindre qualité. Beaucoup de supporters sont indignés de constater que la méthode de recrutement de Mellal ne diffère, hélas, pas de celle de Hannachi. Alors que des joueurs du cru viennent d'être ravis par d'autres clubs, Mellal suit des joueurs qui ont produit un championnat de Ligue 1 le plus catastrophique de l'Histoire de l'Algérie. A Tizi Ouzou, on reproche déjà à Mellal d'avoir laissé filer des juniors de son équipe comme Khomri, ravis par l'équipe du Paradou. En tout état de cause, les fronts ouverts par Mellal finiront par éclater même si on le fait pas maintenant. Des affaires devant les tribunaux internationaux sont introduites par des clubs étrangers comme le transfert de Diawara. La gestion du club ne peut pas continuer sans assainir le passif. Et c'est justement ce point qui semble derrière toutes les batailles. Un été chaud attend la maison kabyle.