Le tribunal criminel de Ghardaïa a prononcé hier, en pourvoi de cassation, l'acquittement en faveur de Me Nourredine Ahmine, avocat près la cour de Laghouat et militant des droits de l'homme, poursuivi au motif «d'outrage à corps constitué» et de «fausses déclarations». Le tribunal a maintenu ainsi le premier verdict prononcé par le tribunal de première instance de Ghardaia, devant une pléiade d'avocats, juristes et militants des droits de l'homme. Dans une déclaration à l'APS, Me Seif El Islam Cherbal, secrétaire général de la Ligue algérienne des droits de l'homme, a indiqué que la présence d'un grand nombre d'avocats et de juristes à cette audience vise en particulier à «soutenir la profession d'avocat et à défendre le droit à la liberté d'expression et l'exercice de la fonction de la défense». Me Noureddine Ahmine a été poursuivi pour outrage à corps constitué et présentation de fausses preuves, lors du traitement judiciaire d'une précédente affaire concernant un crime commis lors des événements de Ghardaïa. Lors de ce deuxième procès, le représentant du ministère public a requis l'application de la loi, tandis que le panel de la défense, composé d'une vingtaine de bâtonniers et avocats, a plaidé d'un non-lieu, en expliquant que l'avocat «n'a fait que son travail, sans plus». Une délégation du parti FFS, composée de secrétaires nationaux, ex-députés et militants des droits de l'homme, a assisté au procès qui s'est déroulé dans de bonnes conditions, a-t-on constaté.