L'avocat à la cour de Laghouat et militant des droits de l'homme, Me Noureddine Ahmine, comparaîtra aujourd'hui lors d'un procès en appel devant la cour d'appel de la ville de Ghardaïa. Cet homme de loi est accusé d'«outrage à corps constitué» et «présentation de fausses preuves concernant un crime», et ce, suite à une plainte qu'il avait déposée lors des événements ayant secoué la région de Ghardaïa. Me Ahmine risque, affirment ses collègues, jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 5000 Da d'amende pour le seul motif d'avoir voulu exercer son métier d'avocat. «Cet acte est une atteinte pure et simple aux droits les plus fondamentaux, notamment la séparation des pouvoirs du judiciaire et de l'Exécutif, mais également la liberté d'expression et le droit à la justice et au procès équitable», déplore un groupe d'avocats, dont Me Bouchachi. Le FFS, dirigé par Mohamed Hadj Djilani qui a de tout temps dénoncé l'injustice qui s'abat sur Me Ahmine, s'est élevé contre le harcèlement judiciaire dont font l'objet, depuis quelques années, les militants des droits de l'homme en général et cet homme de loi en particulier, un homme intègre et sérieux. Pour le parti de feu Aït Ahmed, il s'agit là d'une atteinte grave à l'exercice de la profession d'avocat. «Au lieu de poursuivre les mis en cause, la justice a préféré poursuivre l'avocat Ahmine Nourredine, dans le but d'entraver son action et l'empêcher de remplir sa mission dans la défense des victimes et des opprimés, notamment au sud du pays», condamne le parti de feu Aït Ahmed. Tout en apportant son soutien indéfectible et sa solidarité à Me Ahmine, le FFS a décidé d'être présent à ce procès à travers une forte délégation composée de son premier secrétaire, Mohamed Hadj Djilani, Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle, ainsi que des parlementaires, des cadres et des militants du parti. Le FFS demande aux autorités de cesser toute poursuite judiciaire contre les militants des droits de l'homme et contre les militants politiques et réitère ses principes fondamentaux de soutien et de solidarité à tous les mouvements pacifiques qui défendent la dignité des Algériens.