Le FFS s'est félicité jeudi de l'acquittement et de la cessation de toutes les poursuites à l'encontre de ses cadres et militants de la fédération de Ghardaïa, estimant que leur acquittement "ne pourra que renforcer leur engagement pour la construction d'une véritable alternative démocratique". Ce sont en fait six accusés, parmi lesquels Abdelaziz Mellal, Khodir Babaz, réfugié aux USA, Mosbah Hammou, premier secrétaire fédéral du FFS à Ghardaïa, Bahmed Babaoumoussa et Bouahadiba Omar, tous militants du FFS, ainsi que des militants de la société civile, qui étaient poursuivis par le tribunal criminel près la cour de Ghardaïa pour les chefs d'accusation de constitution "d'association de malfaiteurs dans le but de renverser le régime" et "l'incitation des citoyens à prendre les armes contre l'autorité de l'Etat" ainsi que "l'atteinte à l'intégrité territoriale du pays". Ils ont été interpellés en novembre 2016, dans le sillage des affrontements communautaires qu'a connus la wilaya de Ghardaïa. En tant que membre d'un comité de méditation créé pour mettre fin à ces violences, il leur était reproché d'administrer deux pages Facebook où avaient été publiés des propos jugés haineux ou portant atteinte à la sécurité de l'Etat. Le FFS a considéré que "le combat pour le triomphe d'une véritable justice et pour l'Etat de droit est un chemin encore long à poursuivre". À la veille du procès, le parti avait dénoncé par le biais de son secrétaire national chargé de la solidarité, M. Mosbah Hamou, "une cabale judiciaire contre ses militants, dont le seul but a été d'empêcher le développement de notre parti dans cette wilaya". Il a indiqué que "ces militants qui ont contribué activement à ramener le calme et à la recherche d'une solution pacifique et durable à la crise qui a ensanglanté cette région du pays n'ont jamais dérogé à la lutte pacifique dans le cadre légal", mais qu'ils allaient être "jugés sur la base d'un dossier monté de toutes pièces par les services de sécurité". De plus, l'un des avocats de la défense, Me Noureddine Ahmine, était poursuivi pour "outrage à corps constitué" et "présentation de fausses preuves concernant un crime". Une forte délégation comprenant des membres de l'instance présidentielle du FFS, composée du premier secrétaire, du chef du groupe parlementaire, des membres du secrétariat national, des parlementaires et des élus et cadres du parti devaient assister à ce procès. Un important collectif d'avocats a été mobilisé pour assurer les droits de la défense. A. R. [email protected]