Ce rendez-vous intervient à un moment où l'Algérie se trouve dans une phase de transition vers un modèle de diversification de son économie. Une nouvelle avancée dans la stratégie de multiplier les opportunités de rencontres et de partenariats entre l'Algérie et la France. En effet Business France, opérateur public national au service de l'internationalisation de l'économie française, va organiser la 11ème édition des «Rencontres Algérie» le 21 juin prochain à Paris en son siège et où prendra part une forte délégation algérienne. Business France indique dans un communiqué que cette édition 2018 intervient à un moment où l'Algérie se trouve dans une phase de transition vers un modèle privilégiant la production locale et la diversification de son économie. «Dans ce contexte, les entreprises françaises et algériennes sont soucieuses de travailler ensemble pour trouver des voies de coopération industrielles et productives afin de répondre aux besoins du marché algérien, au bénéfice de l'économie et de l'emploi en Algérie», indique cette même source. On lit également que la 11e édition sera l'occasion d'évoquer, lors des tables rondes, les principaux atouts dont dispose l'Algérie en matière de partenariats productifs. Elle sera aussi l'occasion pour la communauté d'affaires française intéressée à développer des partenariats en Algérie de s'enquérir des dernières évolutions de l'environnement des affaires et de la réglementation en Algérie. A cet effet, quatre ateliers sectoriels aborderont, précisément et concrètement, les opportunités de partenariat dans les secteurs de l'industrie et de la sous-traitance, de l'agriculture et de l'industrie agroalimentaire, de la santé et des biens de consommation, et enfin les formes de distribution modernes. Toutes les entreprises présentes pourront enfin échanger et nouer des contacts, notamment à travers des entretiens B to B organisés pour les entreprises porteuses de projets. Notons que les autorités algériennes soutiennent les projets d'implantation et de production locale dans tous les secteurs de l'économie. C'est pourquoi les «Rencontres Algérie 2018» bénéficient de l'appui actif du gouvernement algérien, en particulier du ministère de l'Industrie. Ce dernier, épaulé dans cette perspective par les principales organisations économiques algériennes (Forum des chefs d'entreprise - FCE, Chambre algérienne de commerce et d'industrie - Caci, Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja - Ceimi). De même avec la coopération de la Chambre algéro-française de commerce et d'industrie (Cciaf). Selon le ministère de l'Industrie plus d'une centaine de chefs d'entreprise et de représentants des secteurs public et privé algériens, soucieux de nouer des contacts avec des entreprises françaises, partenaires potentiels dans le cadre de leurs projets d'investissements et de diversification, feront partie de la délégation qui se rendra à Paris le 21 prochain. Il y a lieu de souligner que l'Algérie est pour la France un partenaire économique majeur. La France reste le premier investisseur étranger en Algérie hors hydrocarbures, avec un stock d'investissements directs de 2,5 millions d'euros dans des secteurs diversifiés tels que les industries automobile, agroalimentaire, chimique et le secteur bancaire. Cela représente près de 500 entreprises, engagées dans de nombreux partenariats industriels emblématiques, comme Renault, Alstom, Sanofi ou Schneider Electric, mais aussi bien d'autres qui associent de nombreux opérateurs français et algériens. Au total, ces implantations génèrent environ 40 000 emplois directs en Algérie et plus de 100 000 emplois indirects. Les entreprises françaises investissent en outre dans le capital humain par le biais de centres de formation qu'elles ont mis en place en Algérie. C'est notamment le cas du centre d'excellence de Schneider Electric pour les métiers du secteur de l'électricité, de l'Académie Renault pour les métiers de l'automobile et du management et du centre de formation à la mobilité urbaine de la Ratp.