Le choix fait par l'Algérie de diversifier son économie ouvre de larges perspectives pour une nouvelle dynamique d'investissements productifs dans le cadre de coopérations avec des partenaires fiables en vue d'accompagner cette transition. Les nombreux accords signés dimanche à Alger entre des entreprises algériennes et françaises dans l'industrie ferroviaire, le numérique, la formation et la l'agriculture, devraient ainsi contribuer à la relance des investissements en Algérie et constituent une opportunité pour prospecter de nouveaux partenariats dans d'autres filières industrielles sur lesquelles mise l'Algérie dans sa démarche de diversification de son économie. En effet, une quinzaine de protocoles d'accords ont été paraphés à l'issue du troisième forum d'affaires algéro-français tenu en marge de la troisième session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN). Mais plutôt dans la journée, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait affirmé que l'Algérie compte sur les entreprises françaises pour l'accompagner dans la diversification de son économie, invitant ces "partenaires traditionnels" à saisir les "immenses" opportunités d'affaires offertes par cette économie. "L'Algérie, qui s'est engagée depuis 2014 dans un processus de mutation et de diversification de son économie, de l'exploitation des matières premières vers la production de biens et de services, compte sur l'appui et l'accompagnement de ses partenaires traditionnels afin de réussir cette phase importante de son développement socio-économique", a déclaré M. Sellal lors d'un point de presse animé conjointement avec son homologue français, Manuel Valls. "Je voudrais les inviter (entreprises françaises) à saisir les immenses opportunités d'affaires que recèle l'économie algérienne" a-t-il ajouté. De son côté, M. Valls a exprimé la volonté de son pays d'appuyer l'Algérie dans sa démarche de diversification économique, tout en insistant sur les potentialités d'un partenariat bilatéral dans des secteurs "stratégiques" comme la santé, l'agroalimentaire ou les transports. "L'Algérie s'est engagée dans un processus de diversification de son économie. Le contexte n'est pas facile, mais nous sommes là pour réussir ensemble et pour vous aider également à réussir", a souligné M. Valls lors du forum d'affaires bilatéral. Par ailleurs, les propos de M. Sellal viennent confirmer le choix irréversible de l'Algérie de bâtir une économie diversifiée et compétitive pour sortir de la dépendance des hydrocarbures et mener le pays vers l'émergence économique. La démarche engagée, à cet effet, par les pouvoirs publics depuis deux ans et formalisée dans le cadre du plan d'action du gouvernement vise surtout à atteindre une croissance de 7% du produit intérieur brut (PIB) à l'horizon 2019 dans un objectif de faire émerger des entreprises nationales viables et productives capables de se hisser à la hauteur des exigences de qualité et de coût. Dans ce sillage, le partenariat économique algéro-français, qui a connu une évolution remarquable depuis plus de trois ans, pourrait constituer un important vecteur pour contribuer à la concrétisation des objectifs assignés par les autorités algériennes en matière de diversification de l'économie et de marquer une rupture définitive avec la dépendance vis-à-vis des recettes d'exportation des hydrocarbures. A cet effet, il y a lieu de noter que les secteur de l'industrie automobile, les transports et l'industrie pharmaceutique représentent la locomotive de ce partenariat économique pragmatique entre l'Algérie et la France avec, en premier lieu l'usine Renault Algérie à Oran et qui a permis de voir le jour la première voiture fabriquée en Algérie et qui s'ajoute aux accords signés avec Alstom dans le secteur du transport ferroviaire et Sanofi-Aventis dans le médicament.