Ce texte de loi sera voté aujourd'hui. Le projet de loi modifiant et complétant la loi n° 63- 278 du 26 juillet 1963 fixant la liste des fêtes légales a été débattu, hier, en plénière du Conseil de la nation en l'absence du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, parti à Genève prendre part à la 107e Conférence internationale du travail (CIT). Ce dernier a été représenté au Sénat par le ministre des Relations avec le Parlement, Mahdjoub Beda. A titre de rappel, ledit texte de loi a été adopté en avril dernier à l'APN. Intervenant à la fin des débats, Mahdjoub Bedda a affirmé que «l'ouverture du champ de recherche dans les questions techniques inhérentes à cette question, sera prise en charge au titre de la loi organique portant création de l'Académie de langue amazighe qui veillera à la promotion et au développement de cette langue dans ses différentes variantes linguistiques». A travers leurs interventions, hier, en plénière, les membres du Conseil de la nation ont salué la décision du président Bouteflika de consacrer le jour de l'An amazigh fête légale. D'après ces derniers, «cette décision qui contribuera au raffermissement de l'unité nationale et à la consolidation de la stabilité, constitue un rempart contre les agendas suspects des ennemis de l'Algérie et les tentatives d'influence extérieure». Dans ce contexte, Aïcha Bakri, sénatrice du tiers présidentiel a affirmé que «cette décision qui est un acquis historique sera inscrite en lettres d'or dans l'Histoire». Aux yeux de la majorité des sénateurs, «l'histoire retiendra cet acte éclairé, venu consolider les fondements de l'identité nationale dans sa triple composante». Les sénateurs de la majorité parlementaire et ceux du tiers présidentiel ont estimé à l'unanimité que «cette officialisation est un jalon supplémentaire et une consécration de la dimension nationale de la composante amazighe pour raffermir l'unité nationale, consolider la stabilité du pays et renforcer la cohésion entre Algériens». A ce propos, Mahmoud Kissari du Front de Libération nationale (FLN) a indiqué que «l'institution du 12 janvier, fête nationale et journée chômée et payée, revêt des dimensions juridiques, politiques et socio-culturelles», rappelant que cet acte consolidera la stabilité et l'unité nationale...». Abdelhamid Latrech, estime que «cette consécration est un raffermissement de l'unité nationale et une consolidation des fondements nationaux». D'autres intervenants ont affirmé que «l'Histoire retiendra pour le président Bouteflika cette décision qui barre la route à toute instrumentalisation de l'identité nationale». Pour Nacer Belmadani du RND, «l'initiative du président Bouteflika permettra de renforcer la Réconciliation nationale loin de l'instrumentalisation politique». «L'introduction du jour de l'An amazigh dans le calendrier des fêtes légales a permis de trancher une des questions les plus polémiques et de la mettre à l'abri des tiraillements politiques», a estimé le sénateur Mohamed Rachedi. Un autre membre du Conseil de la nation a évoqué les aspects techniques qui devraient, selon lui, être confiés à des linguistes.