Le réseau routier dans le continent africain, d'une superficie globale de 30 millions de kilomètres carrés ne dépasse pas en linéaire les 2 millions de kilomètres. Ce qui représente, aux yeux de notre ministre des Travaux publics, M.Amar Ghoul, une proportion de 7 km sur une surface de 100 km². Ainsi, «l'Afrique enregistre un grand retard à combler en matière de prise en charge de son réseau routier», a estimé M.Ghoul, hier, lors d'un point de presse qu'il a animé à l'hôtel Hilton d'Alger, consacré exclusivement à l'annonce officielle de la tenue du 1er Congrès africain de la route. Cet événement, premier du genre en Algérie, aura lieu du 5 au 8 décembre 2005, au niveau du Palais des expositions (Safex) des Pins-Maritimes, à Alger. Il se tiendra sous le patronage du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, a encore précisé le ministre des Travaux publics. Quant aux objectifs escomptés de cette manifestation intra-africaine, s'inscrivant, en outre, en droite ligne de l'action menée par les chefs d'Etat de ce continent pour la mise en oeuvre, avec succès, du programme Nepad, ceux-ci sont nombreux et visent tous l'enrichissement de la réflexion sur l'intégration économique. «La route du développement se fait par le développement de la route», pour reprendre une citation rendue célèbre par le ministre des Travaux publics. M.Amar Ghoul a, en effet, insinué, hier, que ce qui est attendu de ce 1er Congrès africain de la route, c'est beaucoup plus la résolution de la problématique du transport terrestre à l'échelle continentale. Laquelle résolution devant aboutir à sa confection au terme d'un débat général autour d'une multitude de thèmes variés. Ce débat auquel prendront part quelque 1200 participants venant du continent africain et d'autres pays, notamment du Bassin méditerranéen, sera axé principalement, indique M.Ghoul, sur les projets structurants transafricains, entre autres, la route transsaharienne (Alger-Lagos) et l'autoroute trans-maghrébine, dont notre autoroute Est-Ouest fait partie. Le développement des projets de proximité au sein des pays africains, la mise en place d'une politique «préventive et prévisionnelle» au sujet de la prise en charge des risques majeurs, ainsi que la conception d'une autre politique pour la protection de l'environnement seront au menu des débats prévus entre les participants, spécialistes en construction et réhabilitation des routes, de même que leur financement. S'agissant de la route transsaharienne traversant six pays limitrophes du Sud algérien, M.Amar Ghoul a indiqué que ce qui reste à réaliser de ce projet ambitieux est totalement « budgétisé par l'Etat algérien ». Ce financement avoisine le montant de 40 milliards de dinars, a-t-il ajouté. D'autre part, la tenue du 1er congrès africain s'inscrit également dans le cadre de la préparation africaine du prochain congrès de la route qui verra le jour à Paris, en mars 2007. «L'Afrique aura son mot à dire lors de cette manifestation», devait encore souligner le ministre des Travaux publics. Enfin, notons que l'événement du 1er congrès africain de la route se tiendra simultanément avec le 5e Salon international des travaux publics (du 6 au 9 décembre 2005). Cette deuxième manifestation des travaux publics se veut un espace d'exposition des équipements et des technologies induites dans ce secteur ainsi qu'une occasion de nouer des relations de partenariat entre les professionnels.