Aux yeux de ce membre du présidium du FFS, la situation du pays «est critique et fragile, et l'erreur n'est plus permise aujourd'hui». Le consensus national semble être devenu le seul leitmotiv du plus vieux parti d'opposition, le Front des forces socialistes. Les responsables du parti semblent même s'être lancés dans une véritable campagne en faveur de son projet. Hier encore, Ali Laskri, membre du présidium du FFS, a profité de l'occasion de sa présence dans la wilaya de Tizi Ouzou pour parler et défendre cette option chère au parti du regretté Hocine Ait Ahmed. Ainsi, Ali Laskri a encore lancé un énième appel pour un véritable consensus national qui impliquera les différentes composantes du paysage politique et les partisans algériens. «Toutes ces parties devraient prendre conscience des périls qui guettent le pays», a tonné Ali Laskri ayant rebondi triomphalement au-devant de la scène politique suite au dernier congrès du parti. L'orateur a rappelé que le FFS avait déjà entamé ce travail en menant un immense travail dans ce sens en 2014, envers l'ensemble de la classe politique et les différents acteurs sociaux, les appelant à converger vers un consensus et trouver une solution politique pour la crise que vit le pays. Ali Laskri, qui s'exprimait ainsi, était présent à un hommage rendu à un ancien militant du FFS, dans la commune de Frikat (daïra de Draâ El Mizan). Abondant dans le même sens, Ali Laskri n'a pas raté cette occasion pour rappeler que lors du récent 5ème congrès de son parti, tous les participants ont convergé vers l'idée selon laquelle la seule solution à la crise politique du pays demeure ce consensus national. «Beaucoup d'acteurs politiques parlent de consensus, mais il ne faut pas que celui-ci soit vidé de son sens. C'est bien qu'il y ait une évolution de la classe politique vers l'idée de consensus, mais il faut faire preuve d'une grande solidarité pour construire le véritable consensus», a ajouté Ali Laskri. Ce dernier a estimé que le projet de consensus national devrait être impérativement accompagné de l'instauration d'un Etat de droit qui garantira l'ensemble des droits, politiques, sociaux et économiques des citoyens, et qui fera naître des espoirs communs. Au yeux de Ali Laskri, la situation du pays «est critique et fragile, et l'erreur n'est plus permise aujourd'hui». Ali Laskri a averti en outre qu'en cas d'échec de ce projet de consensus national, nul n'a le droit d'imputer la responsabilité au seul FFS parce qu'il faut le concours de tous les acteurs de quelque bord qu'ils soient. «Ces acteurs politiques doivent prendre conscience des périls qui guettent le pays», a indiqué l'ancien premier secrétaire du FFS. Concernant l'hommage au militant du FFS, Ali Laskri a insisté sur la nécessité du devoir de mémoire car, a-t-il expliqué, «il faut se rappeler de tous ceux qui se sont sacrifiés pour ce pays, hier comme aujourd'hui». Ali Laskri, en sa qualité de responsable du FFS, ne pouvait pas intervenir à Frikat sans rendre hommage à l'ancien président de l'Assemblée populaire de la wilaya (APW) de Tizi Ouzou, Rabah Aïssat, assassiné près de Frikat, à Aïn Zaouïa, suite à un attentat terroriste. ««La région de Drâa El Mizan a donné les meilleurs de ses enfants pour l'Algérie», a indiqué l'orateur. C'est la deuxième sortie d'un parti politique dans la wilaya de Tizi Ouzou en ce mois de Ramadhan. Pour rappel, le Front de Libération nationale (FLN) avait tenu un important regroupement, samedi dernier, au Centre des loisirs scientifiques de la ville de Tizi Ouzou en présence de Djamel Ould Abbès, le secrétaire général du parti, ainsi que de tous les membres du bureau politique et des élus.