Le blocage des importations c'est fini, mais elles seront soumises à de très très fortes taxes. Leur taux n'a pas été communiqué, mais on parle de près de 200%. Comme annoncé il y a quelques semaines, les produits importés seront surtaxés! En effet, le Conseil des ministres tenu, mardi dernier, sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adopté le projet de loi relatif aux nouvelles taxes sur les produits importés. «Le projet de loi de finances complémentaire 2018 propose l'instauration d'un droit additionnel provisoire de sauvegarde en matière de commerce extérieur», a indiqué un communiqué du Conseil des ministres. Ce droit additionnel provisoire de sauvegarde sera appliqué aux importations de certains produits finis qui sont actuellement soumis à la suspension provisoire à l'importation.Ainsi, le blocage des importations c'est fini, mais elles seront soumises à de très très fortes taxes. Leur taux n'a pas été communiqué mais on parle de près de 200%. «Le projet de loi de finances complémentaire 2018 propose l'institution d'un droit additionnel provisoire de sauvegarde (Daps) applicable aux importations de produits de luxe avec un taux variant entre 30% et 200%», a indiqué, il y a quelques semaines, le Premier ministère sur son site Web. Ce taux sera appliqué aux importations de produits de luxe, qui seront ainsi taxés au lieu d'être interdits, générant par cela des recettes pour le Trésor public. Cela offrira également une protection supplémentaire du marché national au profit des entreprises locales qui gagneront ainsi des parts de marché. A ce propos, le président Bouteflika, lors de ce Conseil des ministres, a appelé les opérateurs économiques «à tirer profit de la démarche de sauvegarde temporaire que le pays a mis en place en matière de commerce extérieur pour accroître leurs investissements et augmenter la production de biens et de services afin de satisfaire la demande locale et de diversifier les exportations du pays». Pour rappel, de nouveaux mécanismes d'encadrement des importations de marchandises ont été mis en place en janvier 2018 dans le but de juguler l'effet des importations dont la facture a explosé durant ces dernières années et de promouvoir la production nationale, dans le contexte d'une situation financière délicate. Ainsi, il avait été décidé de la suspension provisoire d'importation, dès janvier 2018, de plusieurs centaines de produits composés essentiellement de biens alimentaires, de produits électroménagers et électroniques. Il a aussi été procédé à l'élargissement de la liste des marchandises soumises à la taxe intérieure de consommation (TIC), au taux de 30%, pour 10 familles de produits finis, ainsi que le relèvement des droits de douanes, pouvant atteindre 60%, pour 32 familles de produits finis. En parallèle, depuis 2017, la Banque d'Algérie a mis en place successivement plusieurs dispositifs d'encadrement du commerce extérieur pour contenir davantage la facture des importations.