500 délégués de 96 pays participent au Forum sur la diplomatie interparlementaire Un très vaste chantier et les premiers coups de pioche ont été donnés il y a trois jours à Moscou où s'est déroulé le Forum international pour la diplomatie interparlementaire. Comment le Parlement est-il en mesure de renforcer la confiance entre les pays? Comment peut-il avoir un impact positif sur la solution des problèmes internationaux et régionaux aigus? Comment contribuer à la sécurité internationale et à l'élaboration des législations harmonisées face aux fléaux mondiaux tels que le terrorisme et la cybercriminalité? En un mot, comment la diplomatie parlementaire peut-elle suppléer et aider efficacement la diplomatie classique? Un très vaste chantier et les premiers coups de pioche ont été donnés il y a trois jours à Moscou où s'est déroulé le Forum international pour la diplomatie interparlementaire. Durant deux jours, des experts et des parlementaires, dont une délégation algérienne, ont travaillé dans le cadre des sections thématiques sur le soutien législatif pour le développement de l'économie mondiale au XXIe siècle, le renforcement de la sécurité internationale et l'amélioration de la législation nationale. De par sa position géostratégique privilégiée ainsi que son expérience dans la lutte contre le terrorisme et la dé radicalisation, l'Algérie peut jouer un rôle déterminant. Ayant subi un embargo pour avoir été longtemps négligée et ignorée par les grandes puissances mondiales en raison des 10 années de guerre civile et surtout pour son «inutilité commerciale» l'Algérie fait aujourd'hui l'objet d'un regain d'intérêt. Il y a une grande reconfiguration géopolitique en cours. Les Etats-Unis dans le cadre de leur stratégie post-bipolaire, l'Union européenne pour ses intérêts commerciaux et énergétiques, la Chine pour ses investissements, la Russie pour ses marchés d'armement, sans oublier la France. L'Algérie est courtisée par toutes ces puissances. Au plan régional et continental, elle a vocation à y jouer un rôle moteur. A ce titre, le Forum sur la diplomatie parlementaire à Moscou et ce qu'il projette comme objectif à moyen et long terme constituent une opportunité pour l'Algérie de confirmer son rôle de leader régional. Bien évidemment si les députés composant son assemblée sont à même de donner du tonus à la voix de l'Algérie dans pareilles rencontres internationales. De nouveaux défis s'annoncent pour le Parlement algérien car l'objectif consiste à développer l'activité parlementaire internationale et le parlementarisme moderne. A Moscou, des thématiques de haute importance ont été abordées lors de ce forum et ont porté notamment sur le renforcement de la sécurité mondiale, les perspectives de la coopération parlementaire entre la Fédération de Russie et l'Union africaine, les parlementaires et la liberté de presse et les mécanismes de lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Ce n'est pas sans raison que le président Poutine a adressé un message aux participants à cette rencontre. «Votre Forum a réuni des délégations parlementaires, des dirigeants de partis politiques, des personnalités publiques, des experts de nombreux pays, des représentants d'organisations internationales. Une composition aussi solide de participants démontre de manière convaincante le statut élevé de la réunion», a dit Poutine dans son message, soulignant que le forum sera l'occasion de discuter d'un large éventail de sujets «de la lutte contre le terrorisme, la migration illégale, en assurant la sécurité de l'information aux aspects appliqués de la réglementation moderne». Pour confirmer le haut degré d'importance de la rencontre le message du président Poutine a été appuyé par une allocution du président de la Douma de la Fédération de Russie. «Aujourd'hui, la question des sanctions économiques unilatérales et des guerres de l'information est à l'ordre du jour, demain, il peut s'agir de problèmes de l'économie numérique», a déclaré Vyacheslav Volodin. «Pour l'heure, il y a une grande demande pour la formation d'une législation modèle, qui permettra à nos pays de se développer. En outre, le Forum est l'occasion de communiquer avec les parlementaires, vous n'avez pas besoin d'attendre des visites officielles (...)». a-t-il souligné En raison de l'enthousiasme suscité par cette rencontre, plusieurs propositions ont été faites sur le sort de cet événement. Pour le président de la Douma russe, Vyacheslav Volodin, le sort de cette rencontre est entre les mains des participants affirmant qu'ils ont le libre choix de décider de l'avenir de ce forum. «Le sort du Forum est entre les mains des parlementaires internationaux. Cela dépend d'eux si cela va devenir un événement annuel, ou un événement, mais ponctuel», a déclaré Vyacheslav Volodin.. Rappelons que le Forum international «Développement du parlementarisme» se tient à Moscou du 4 au 5 juin. Environ 500 délégués représentant 96 pays participent aux événements. Les travaux de ce forum des parlementaires se sont déroulés en présence des membres de 58 délégations, 19 présidents de Parlements et 15 vice-présidents, outre des organisations internationales et régionales comme l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (Osce), l'Assemblée parlementaire asiatique ou encore la conférence parlementaire de la mer Baltique.