Cette visite a également pour objectif de sensibiliser les employés de son secteur sur la réforme. Le coup d'envoi de l'année scolaire des wilayas du Sud a été donnée, hier, dans la wilaya de Biskra par le ministre de l'Education nationale M.Boubekeur Benbouzid. Cette visite a également pour objectif de sensibiliser les employés de son secteur sur la réforme. Jusqu'au-boutiste de nature, le ministre est déterminé à mener sa guerre contre le laisser-aller qui prévaut dans les établissements scolaires et qui est à l'origine des résultats catastrophiques récoltés à la fin de chaque année. Les sanctions qui ont été prises à l'encontre des 14 chefs d'établissement sont la preuve de cette détermination à faire aboutir la réforme qui est à sa troisième année. Le ministre, qui s'est exprimé jeudi dernier aux 34 directeurs des wilayas du nord, s'est dit conscient des graves dépassements qui se sont produits au niveau de certains établissements, notamment au lycée El Mokrani II sis à Ben Aknoun, sans pour autant donner plus de détails. Ce qui est sûr cependant c'est qu'une enquête a été ouverte afin de pouvoir prendre les dispositions qui s'imposent pour régler la situation. Le premier responsable du secteur a réitéré, par ailleurs, sa menace concernant les sanctions qui seront retenues contre les directeurs d'établissement qui auront, trois fois de suite, un taux de réussite inférieur à 15% au Bac, tout en ajoutant que certains d'entre eux seront écartés définitivement du secteur. Les autres passeront devant des conseils de discipline et auront des blâmes. Concernant l'action de protestation qui est prévue par les proviseurs après le référendum, la tutelle dit ne pas être menacée par ce genre de déclarations du moment qu'elle est habituée à gérer ce genre d'anarchie dans le cadre de la loi. Benbouzid n'a aucunement l'intention de déclarer la guerre à sa corporation, dit-il, il veut seulement améliorer le rendement de son secteur à travers une réforme sérieuse qui a pour centre d'intérêt l'élève. «si l'intérêt de nos enfants exige d'écarter tous les directeurs d'établissement, je le ferai sans état d'âme» a-t-il déclaré. Ainsi, l'évaluation du secteur désormais, ne concernera pas uniquement l'élève et les supports pédagogiques, tout le système y compris les gestionnaires sera suivi de près par la tutelle, laquelle veillera à ce que toutes les conditions soient réunies pour la réussite de la réforme. Justement, et concernant ce système d'évaluation, le ministre n'a pas écarté, lors de sa rencontre avec les directeurs de wilaya du Nord, la possibilité de donner aux élèves qui ont raté de près les épreuves du Bac et du BEF une deuxième chance à travers l'organisation d'une deuxième session. Cette mesure est justifiée par le fait que le rachat a été suprimé.
