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"La qualité a fait défaut à la télé cette année"
DJAÂFAR GACEM, REALISATEUR, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 12 - 06 - 2018


Un regard avisé
Il était l'invité d'honneur de la 3e édition des Hillals d'or de la télévision. Cérémonie qui récompense les meilleurs produits télés des différentes chaînes télés. Nous avons rencontré pour vous Djaâfar Gacem, qu'on ne présente plus, l'oeil avisé et les années d'expérience dans le domaine parlant pour lui, le père des feuilletons et sitcoms de la télé algérienne (Achour Al Acher, Nass Mlah City, Djemaï Family...) ne mâche pas ses mots ici quant au niveau bas de certaines productions qui ne respectent pas le public. A cette soirée sans grande surprise où a été récompensé pour la seconde année consécutive le feuilleton El Khawa mais aussi la série Dekious ou Mekious ou encore des émissions de cuisine et autres de talk show sur Djazairya one, l'ambiance laissait un peu à désirer. On aurait dit une fête de mariage avec des va-et-vient incessants de gens qui ne tenaient pas à leur place... Une drôle de cérémonie qui reflétait un peu l'image cacophonique de la télévision algérienne actuelle. Mais passons. Heureusement certains arrivent à rehausser la barre. Entendre Djaâfar Gacem qui reprendra bientôt le tournage de son premier long métrage Héliopolis... Mais là il est question de télé.
L'Expression: Un mot sur le fait qu'on vous a honoré lors de cette grande soirée des Hillal d'or...
Djaâfar Gacem: On m'a invité comme président d'honneur à cette cérémonie des Hillal d'or. Je n'ai pas produit cette année pour aucune chaîne télé. Donc chaque année il est choisi une personnalité donnée comme invité d'honneur. Ça m'a fait plaisir et je suis venu pour ça. Même si ma présence est toute symbolique. Ça prouve que j'ai un public, que les producteurs et les télévisions sont là et qu'il y a un enthousiasme pour ça sauf que je pense que les productions doivent revoir un peu leurs oeuvres en termes de qualité même s'il y en a eu en termes de quantité cette année. C'est un bon présage dans un contexte économique très difficile. Cela veut dire qu'il y a les moyens pour ce faire, mais il n'y a pas encore les moyens humains pour faire de la qualité. Je l'ai dit et le redit.Il y a deux ou trois programmes qui se distinguent, pour le reste il leur manque pour se hisser un peu plus de professionnalisme, plus d'écriture, plus de recul et de respect envers le public et les téléspectateurs...
Quels ont été vos coups de coeur ou de coups de gueule si l'on ose dire sans vouloir tomber sur les confrères?
Les confrères restent des confrères. Ils font ce qu'ils peuvent pour donner le meilleur d'eux-mêmes. J'en suis convaincu. Il n'y a aucun producteur ni aucun réalisateur qui fait exprès pour faire un bide. Sauf que, à mon avis, il faut rassembler tous les ingrédients, le maximum d'ingrédients de la réussite. J'entends par là, le temps, c'est important le facteur temps. Il faut s'en donner, se donner les moyens et le temps de l'écriture. C'est ce qui fait défaut à la plupart des réalisations que j'ai vues.Ce qui fait mal dans les produits qui n'ont pas réussi, c'est la scénarisation, autrement dit l'écriture et la mise en scène qui ont fait que la plupart des sujets étaient à côté, pour ne pas dire faibles.
Certains ont été carrément attaqués, critiqués...
Oui certains pour ne pas les nommer, mais chacun sait ce qu'il a fait. Le problème est qu'aujourd'hui on n'est plus seul. On n'est plus devant une télévision publique, on rentre chez soi et on se dit qu'on est les meilleurs. Non! il y a un avis direct grâce aux réseaux sociaux. Les gens y donnent leur avis directement. Cela permet de jauger et de réguler et de voir quelle a été la qualité de ce programme. L'impact sur le média est aussi direct. Les journalistes en profitent pour voir ce qui se fait et de prendre la température du public.
Oui, il y a même des chaînes télés qui consacrent des émissions spécial Ramadhan pour évaluer soi-disant ces produits..
Oui, elles ne sont pas objectives à mon avis. Parce que ces émissions avec beaucoup de respect remercient la chaîne qui a produit ses propres oeuvres. Pour élever le niveau, je pense qu'il fallait être un peu plus neutre et dire les choses parce que, ça ne peut que rendre service au producteur, de les inviter et de dire ce qui va et ce qui ne va pas. Pas à s'autocongratuler en disant: «Nous sommes les meilleurs!» Il faut dire «Nous ne sommes pas les meilleurs. Nous avons un long chemin le meilleur.» Et quand on est le meilleur, il faut savoir garder ce niveau-là. Je dis ça avec beaucoup de prudence étant moi-même réalisateur et producteur. Etant un réalisateur qui a été beaucoup critiqué par certaines productions qui m'ont aidé au final à voir les choses plus clairement et m'ont aidé à évoluer, je dirai qu'une réalisation c'est une vision et ce n'est pas un produit ponctuel qui finit après le Ramadhan.
Qu'avez-vous pensé des caméras cachées qui ont été très virulentes encore cette année?
Les caméras cachées ont depuis quelques années complètement changé de cap et de vocation. ça va de mal en pis.
Cette année c'est encore le ridicule qui prime. Déjà que l'année dernière j'ai été choqué par certaines caméras cachées qui ont humilié des gens très connus sur la place d'Alger et à l'échelle internationale comme Rachid Boudjedra, ça m'avait vraiment fait mal au coeur de voir ça. Aujourd'hui je vois des caméras cachées qui continuent à agresser et à violenter les gens. Tout le monde fait des caméras cachées. J'estime qu'il y a un vide juridique, il y a un vide dans le média et dans le contrôle du média. Il faudrait savoir revoir tout ça, revoir sa copie en termes de télévision pour que personne ne vienne faire n'importe quoi dans nos chaînes de télévision.


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