Retour à la case départ Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), vient d'annoncer le maintien de la grève en dépit de la brèche ouverte du dialogue et de la négociation qui leur a été offerte pour bien entamer la démarche consistant dans la réalisation de leur plate-forme revendicative. La situation au niveau du secteur semble prendre une tournure qui replongera le corps médical dans une ambiance le moins que l'on puisse dire, grave. Après avoir affirmé qu'ils regagneront les Centres hospitalo-universitaires (CHU), les médecins résidents viennent de revoir leur décision consistant à reprendre, pour assurer les gardes et les urgences. Le communiqué qui a été signé par le bureau du collectif indique que «le Collectif autonome des médecins résidents algériens a décidé du gel de la décision de reprise de l'activité de garde jusqu'à nouvel ordre tout en demeurant disposé à toute négociation permettant un dénouement de la situation», lit-on. Par ailleurs, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, a déclaré à propos du manque de médecins spécialistes lors de la plénière au sein de l'hémicycle et en réponse à une question d'un député, que «concernant le manque de médecins spécialistes et de gardes dans la wilaya de Jijel, la tutelle s'attelle à mettre en place une réorganisation au niveau des urgences médico-chirurgicales à travers le territoire, en concertation avec les experts, et ce selon les moyens matériels et humains dont dispose la région», a précisé Mokhtar Hasbellaoui. Il s'agit d'un nouveau plan national pour parer à toutes les formes de grèves et de mouvements relevant des actions émanant du corps médical en général et des médecins résidents en particulier. La gestion des gardes et des urgences chirurgicales est considérée comme l'épine dorsale au sein des CHU et des hôpitaux. C'est une gestion qui demande une présence massive en termes d'encadrement surtout au niveau des spécialistes et des médecins résidents. D'ailleurs, cet axe à montré ses limites lors de la grève qui a été entamée par les médecins résidents où leur retrait des gardes et des urgences A causé de sérieux désagréments aux malades qui nécessitent une prise en charge urgente au sein des services d'urgences dans les CHU et les hôpitaux. Le ministre, Hasbellaoui, a indiqué dans ce sens qu'«une clinique d'obstétrique sera ouverte dans la région de Ouled Askeur -Jijel- dans le cadre du nouveau plan tracé par le ministère pour la prise en charge des femmes enceintes et des enfants (...) et que la nouvelle loi sur la santé, approuvée par le Parlement, prendra en compte tous les problèmes dont souffre le secteur», affirme le ministre de la Santé en guise de solutions pratiques pour faire face à la grève des médecins résidents qui inaugure son huitième mois. Ces actions, qui portent une dimension visant à répondre aux besoins médicaux et d'urgence dans le cadre de la santé publique, est confirmée par le ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui, qui vient d'annoncer que «la wilaya de Blida abritera le plus grand hôpital privé en Algérie, ajoutant qu'un groupe de médecins et le Conseil national de l'investissement (CNI)ont convenu de la réalisation de ce projet dont les travaux ont été lancés», a mentionné le premier responsable de la santé lors de la plénière de l'Assemblée populaire nationale. La réponse de Hasbellaoui, qui se voulait comme un palliatif par rapport à la situation que traverse la santé publique à cause de l'impasse où a abouti la grève des médecins résidents, se heurte à une réalité aussi complexe dans la mesure où la santé publique ne saurait trouver son salut par le simple fait d'organiser et restructurer le plan des urgences. La question de la santé nationale est une question très compliquée, et la seule privatisation ou la construction des hôpitaux privés ne saurait résoudre la question de demandes accrues que reçoivent les hôpitaux et les CHU confondus. Tout compte fait, la situation de la santé publique est caractérisée par la tourmente qui participe au dysfonctionnement de sa mission médicale en premier lieu. La grève des médecins résidents ne semble pas favoriser une issue salvatrice pour mettre en place un véritable plan de santé publique qui répondra aux critères d'un redéploiement médical performant et probant. Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), vient d'annoncer le maintien de la grève en dépit de la brèche ouverte du dialogue et de négociation qui leur était offerte pour bien entamer la démarche consistant en la gestion et la satisfaction de leur plate-forme de revendications. Le retour à la grève et la décision de ne pas assurer les gardes et les urgences sont justifiés par le fait que «les médecins résidents ont pris la décidé de reprendre leur participation à l'activité de garde d'urgence de 16h à 8 h. Malheureusement, nous avons été surpris par une réponse négative et méprisante déclinant et rejetant tout dialogue, et appelant à la reprise de toutes les activités hospitalières sans conditions», a précisé le communiqué. Le dialogue et la négociation ne devraient pas être proposés comme épée de Damoclès de la part des médecins résidents qui ont manifesté un rejet total d'assurer les gardes, alors que dès l'entame d'une reprise, on essaye d'imposer des exigences et des desiderata après une longue grève qu'avait connue le pays et le secteur de la santé dans son histoire.La débâcle se fait sentir au sein du Collectif autonome des médecins résidents algériens, la meilleure manière de dépasser cet imbroglio est celui de reprendre le travail et laisser les conditions mûrir dans une perspective d'assainir une fois pour toutes la situation du corps médical en général et des médecins résidents en particulier.