Après Alger, Constantine et Oran, c'est au tour de Tizi Ouzou d'abriter une marche de protestation pacifique des médecins résidents. La décision a été prise lors d'une réunion des membres du bureau national du Camra, tenue dans la nuit de dimanche à lundi à Alger. La nouvelle action de protestation du Collectif prévue demain mercredi à Tizi Ouzou concerne l'ensemble des résidents en sciences médicales de Blida, d'Alger et de la ville hôte. Ces derniers représentent pratiquement la moitié des résidents en médecine. "7 000 résidents relevant des CHU et autres EPH du centre du pays participeront à la marche de la dignité. C'est la moitié des 15 000 médecins résidents en grève depuis plus de six mois", précisera un délégué du Centre. En effet, les futurs spécialistes des hôpitaux des wilayas du Centre battront, demain mercredi, le pavé de la ville des Genêts pour faire entendre la colère des blouses blanches et dénoncer du coup l'omerta de la tutelle. Celle-ci, malgré les incessants appels du pied du Camra à la reprise du dialogue, s'est confinée, ces derniers jours, dans un mutisme incompréhensible. Cette nouvelle action de protestation intervient au lendemain de la décision du Camra de maintenir le boycott des gardes dans les services et dans les urgences des hôpitaux, après que les deux ministères concernés par le conflit n'ont pas jugé utile, semble-t-il, de répondre à la nouvelle offre de dialogue du Collectif autonome des médecins résidents algériens. Ces derniers ont proposé, il y a 10 jours, un plan de sortie de crise au département de Mokhtar Hasbellaoui, en organisant des négociations "fructueuses" autour des revendications des blouses blanches en grève depuis plus de six mois. "L'appel des résidents est tombé jusqu'à hier dans l'oreille d'un sourd. Le ministère de la Santé n'a pas bronché, encore moins celui de l'Enseignement supérieur. Cette nouvelle attitude des deux tutelles concernées aggrave encore davantage la situation des malades et des hôpitaux", dénoncera le Dr Skander qui n'a pas manqué de rappeler que ses confrères de Sidi Bel-Abbès, de Sétif et d'Annaba subissent au quotidien des pressions et des intimidations de la part de l'administration de l'hôpital. H. H.