Plusieurs appels à la concertation du premier responsable du secteur, Mokhtar Hasbellaoui, ont été déclinés par les blouses blanches A chaque nouvelle rencontre, les protestataires modifient ou rajoutent des points à leur liste de doléances. La grève des médecins résidents se complique. Au moment où les protestataires affichent leur résolution de poursuivre leur grève illimitée, impliquant l'arrêt des gardes, certains bruits de couloirs ont récemment, fait état de l'éventualité pour les grévistes d'abandonner la revendication relative à l'abrogation du service civil, en guise de compromis pour sortir de la crise. Cela dit, cette information a très vite été démentie par le noyau dur du Collectif autonome des médecins résidents algériens qui, tout en dénonçant ce qu'il estime être de la désinformation de la part de certains médias, a insisté sur le fait que l'ensemble des médecins résidents ne peut reculer sur ce point, dans la mesure où celui-ci est la base de leur plate-forme de revendications. Le Camra a souligné qu'à travers cette revendication, il s'agit de dénoncer l'injustice dont font l'objet les médecins spécialistes par rapport à cette obligation. Dans ce sens, le collectif se veut catégorique et insiste sur le fait que le Camra campe depuis le début de la protestation sur ses positions portant sur «le refus de la forme actuelle du service civil.» Les membres du Collectif se disent par ailleurs, toujours ouverts à un dialogue pacifique. Ils maintiennent toutefois leur détermination à poursuivre la contestation même si cela entraîne malheureusement des dommages collatéraux. Cette rumeur est née, rappelons-le, des déclarations de l'un des membres du Camra dont les propos auraient été mal interprétés, selon le Collectif. Ce dernier aurait notamment évoqué la possibilité de mettre fin au débrayage entamé depuis bientôt six mois, par les résidents et de reprendre les gardes si la tutelle accepte de se pencher sur cette revendication, et ce, en renonçant au point inhérent à la suppression de l'obligation du service civil en se basant en échange, sur la révision du statut particulier du médecin résident. D'un autre côté, des représentants du ministère de la Santé ont alimenté cette polémique, en déclarant que le mouvement de protestation des médecins résidents est motivé à 50% par la doléance relative à la révision de leur statut. Ils expliquent que le fait de revoir cette question permettrait de dissiper les nombreux désaccords lesquels, de semaine en semaine, ont poussé la tension entre les deux parties à son paroxysme. En effet, plusieurs appels à la concertation du premier responsable du secteur, Mokhtar Hasbellaoui, ont été déclinés par les blouses blanches. Ces derniers s'expliquent en estimant que l'enchainement des réunions avec la tutelle ne mènerait à rien. Ils expliquent encore que la stérilité des négociations a mis les médecins résidents au pied du mur, ce qui les a par conséquent, poussés à entreprendre une action aussi radicale que celle d'arrêter d'assurer les gardes au niveau des CHU, au sein des différentes wilayas. Face à cette réaction, le ministre de la Santé accuse à son tour, les médecins de faire preuve de mauvaise foi, sachant qu'ils rejettent toute tentative d'apaisement de la situation. Mokhtar Hasbellaoui s'est dit par ailleurs confus, du fait qu'à chaque nouvelle rencontre, les protestataires modifient ou rajoutent des points à leur liste de doléances. Le ministère de tutelle assure pourtant avoir fait preuve de bonne volonté en répondant par des propositions favorables à plusieurs de leurs réclamations dont celle portant sur le Service national. Au vu de cette situation critique, la tutelle a rappelé que les portes du dialogue restent ouvertes, mais à condition que les deux parties y mettent du leur.