Depuis vendredi dernier, l'Office national des examens et concours (Onec) s'attelle à l'opération de distribution des sujets. Le jour J approche à grands pas pour les candidats au baccalauréat et tous les acteurs concernés. Les mesures, des plus rigoureuses, prises par le ministère de l'Education nationale pour le bon déroulement des épreuves se mettent en place. Il faut croire que cette année encore, ce département n'a pas lésiné sur les moyens afin de remédier aux divers couacs enregistrés à chaque session du bac. Depuis vendredi dernier, l'Office national des examens et concours (Onec) oeuvre à l'opération de distribution des sujets. En ce qui concerne les wilayas du Sud et du Grand Sud, ces derniers seront acheminés par des avions militaires, et ce, pour être sûr qu'ils arriveront à bon port dans les délais fixés. Pour ce qui est du reste des wilayas, les sujets sont en ce moment même conservés dans des centres de conservation des sujets, relevant des directions de l'éducation des wilayas, sous haute surveillance. Ces établissements sont tous dotés de caméras de surveillance et de brouilleurs. Le MEN se veut par conséquent intransigeant et prévient les directeurs de ces centres qu'ils porteront la lourde responsabilité du moindre dérapage qui se produira au moment du déroulement des épreuves. Autres dispositions prises dans le sens de la sécurisation de cet examen, l'interdiction des téléphones portables pour ne laisser aucune voie à la fraude. Aussi, à partir de mercredi prochain et durant cinq jours, l'accès à l'Internet sera bloqué pendant une heure, au début de chaque épreuve. Cette initiative est pour la première responsable du secteur, Nouria Benghebrit nécessaire pour limiter sérieusement la triche. Expliquant par ailleurs que ce n'est pas par choix que cette décision a été prise et qu'il s'agit là d'un cas «de force majeure». De son côté, la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) a mis en place, pour sécuriser le déroulement des examens, un plan consistant en la mobilisation de plus de 18.000 policiers de différents grades. Ce plan prévoit la sécurisation de 2 108 centres d'examen à travers le territoire de compétence de la Sûreté nationale au niveau de toutes les wilayas du pays, de 14 centres de collecte, 70 centres de correction, deux centres d'impression, 66 centres de conservation des copies, a indiqué la Dgsn, dans un communiqué. La même source fait savoir que «tous les dispositifs de prévention ont été mis en place pour faciliter la circulation à proximité des centres d'examen et assurer la sécurité des candidats à travers des points de contrôle fixes et d'autres mobiles, en vue de la réussite de toutes les conditions réunies pour le bon déroulement des épreuves du baccalauréat à travers tout le territoire national.» Pour rappel, 700 000 candidats sont attendus à la date du 20 juin 2018, au niveau des différents centres d'examen, pour tenter de décrocher le précieux sésame. La période d'examen s'étalera sur cinq jours, à partir de mercredi. Par ailleurs, pour éviter le scénario de l'année dernière, un retard d'une demi-heure après le début des épreuves est toléré pour les candidats, afin qu'il n'y ait pas de cas d'exclusion. Ainsi, l'heure est grave pour le département de l'Education nationale. L'on attend beaucoup de Nouria Benghebrit. D'aucuns se demandent si réellement les dispositions prises par les services de cette dernière feront barrage aux perturbations qui surviennent à chaque session. Il est, en effet, difficile de s'en convaincre lorsque l'on se rappelle les épisodes fâcheux des trois dernières années. Les défaillances qui ont sérieusement impacté le cours des épreuves ont valu à la ministre une rafale de critiques. Et pour cause, Nouria Benghebrit n'a eu de cesse que de vanter les mérites du dispositif mis en place par son département dans l'optique d'éradiquer la fraude et autres «aléas». Toutefois, à chaque fois, cela s'est soldé par un échec. Car cela fait bien longtemps que nous n'avons pas été témoins d'un déroulement plus ou moins normal du bac.