Il est exigé de l'administration la réintégration des étudiants exclus. Les étudiants de l'université El Emir Abdelkader de Constantine ont repris leur mouvement de protestation depuis deux jours, suite à l'appel des organisations estudiantines, ayant exigé de l'administration la réintégration des étudiants expulsés. Le mouvement de protestation se poursuivra jusqu'à aujourd'hui, a-t-on appris auprès des étudiants, qui disent avoir renoué avec la grève, suite aux agissements «arbitraires» des responsables de l'administration, qui s'obstinaient à maintenir des sanctions à l'encontre de huit étudiants. Les représentants de ces derniers jugent «que le fait d'accepter de passer les examens, offrira l'opportunité à l'administration de duper et leurrer tout le monde». Aussi, ont-ils argumenté, «que les choses ne rentreront dans l'ordre que si le président de l'université s'engage par «écrit», à lever les sanctions prononcées à l'encontre des huit étudiants». Dans ce contexte, il est important de souligner que la réunion du conseil disciplinaire prévue avant les examens, a été reportée à hier, soit après la période des contrôles. Pour sa part, l'adjoint du président de l'université a déclaré que les procédures disciplinaires répondent à un règlement régenté par la loi et que les étudiants doivent respecter ça. De son côté, l'administration a exprimé sa volonté d'étudier les recours déposés par les étudiants concernés par les sanctions, leur permettant de passer leurs examens, en attendant que le conseil de discipline tranche définitivement. Pour les étudiants grévistes, cette démarche n'est qu'une ruse et si l'administration avait réellement l'intention de restaurer le calme, elle pourrait, par une simple décision du premier responsable, parvenir à sauver l'avenir de 2700 étudiants. Ces derniers, faut-il le rappeler, avaient entamé une grève avant les vacances d'été en signe de protestation contre la décision du ministère de l'Education, faisant état de la suppression de la charia mais ils se sont enfin inclinés après le discours du président de la République qui a fini par trancher ce litige en faveur du ministère de l'Education. Ces étudiants, qui sont pour la réconciliation nationale, avaient en effet, levé le drapeau blanc déclarant que la décision du président mettait terme à leur mouvement. Ceci dit, les organisations estudiantines n'étaient pas prêtes à laisser passer sous silence la sanction de huit de leurs camarades, pour lesquels une plate-forme pour leur réintégration a été adressée aux responsables depuis le début du mois de septembre. Un renfort important des services de sécurité a assiégé l'université pour éviter tout débordement en attendant que le conseil de discipline tranche.