Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND avec le président Abdelaziz Bouteflika Ouyahia a exprimé son souhait «de fêter, en 2019 avec les autres formations politiques, le triomphe du président». L'appel au président de la République de rempiler pour un nouveau mandat, lancé par le secrétaire général du RND avant-hier a été adopté à l'unanimité par les membres du conseil national de ce parti. «Le conseil national demande instamment au moudjahid Abdelaziz Bouteflika, de répondre aux appels nombreux qui s'élèvent de la société, pour qu'il continue sa mission à la direction du pays en se portant candidat à l'élection présidentielle du printemps 2019», indique ce parti dans sa résolution spéciale. Il faut dire que cet appel était attendu et vient appuyer celui du FLN, marquant par la même une parfaite cohésion de la majorité présidentielle derrière le chef de l'Etat, actuellement seul véritable candidat du consensus pour l'ensemble des partis composant l'alliance présidentielle. Il convient de souligner, également la posture même du secrétaire général du RND qui, à travers cette annonce répond à ceux qui misaient sur une brèche au sein de la majorité au pouvoir. Et comme pour marquer la justesse du choix du RND, le conseil national souligne que «le président demeure incontestablement un pivot de rassemblement et de mobilisation de la grande majorité du peuple algérien dont il a acquis la confiance et le soutien du fait de son brillant passé de moudjahid et des résultats atteints par le pays sous sa direction», peut-on lire également. Avant-hier, Ouyahia a estimé: «Il est temps de trancher la question de la présidentielle parce que la prochaine réunion du conseil national aura lieu en décembre.» Le RND soutient les appels au consensus national La même instance rend aussi «hommage à Son Excellence le président Abdelaziz Bouteflika pour les progrès importants réalisés par l'Algérie sous sa direction, que ce soit la restauration et la consolidation de la paix, de la sécurité et de la Réconciliation nationale, que ce soit dans les acquis majeurs dans différents domaines du développement économique et social, ou que ce soit dans l'affirmation de la place de l'Algérie sur la scène internationale», est-il souligné. Dans sa déclaration politique finale, le conseil national du RND exprime son espoir que «la marche de notre pays vers l' élection présidentielle de 2019 sera balisée par un débat démocratique autour de projets de programmes et non point par des discours et des déclarations marquées par l'anathème et parfois même l'atteinte à la dignité des institutions». L'appel de l'instance dirigeante du RND est un «choix au service de la sécurité, de la stabilité et de l'Algérie.» Ouyahia, a réitéré que «le RND reste fidèle à sa ligne politique depuis 1999, et l'arrivée au pouvoir du président Abdelaziz Bouteflika». Dans sa déclaration politique finale, cette formation relève «avec intérêt les appels et les initiatives pour un débat national entre les forces politiques du pays, en vue de déboucher sur un consensus national». Le conseil national déclare que le RND «sera disposé à prendre part à tout débat ou dialogue politique dans le respect de la Constitution et des institutions». Par ailleurs, le RND «condamne fermement les appels de certains activistes au séparatisme et désormais au recours aux armes dans la région de la Kabylie, partie indissociable de l'Algérie». Dans ce contexte, il salue «les réactions dignes et patriotiques de plusieurs forces politiques contre de telles dérives». Le conseil national rejette également avec force «les campagnes haineuses menées de l'étranger par certains milieux médiatiques, associatifs ou syndicaux contre notre pays et ses institutions». Il considère que «ces campagnes sont des réactions revanchardes face à l'indépendance de décision de l'Algérie ainsi que sa fidélité à ses principes cardinaux en matière de relations internationales». Le pays se dirige vers l'élection présidentielle du printemps 2019, dans une conjoncture internationale, économique, politique et sécuritaire des plus incertaines. Pour Ouyahia: «ce qui n'est pas naturel, y compris par rapport à cette échéance électorale, c'est le déferlement de critiques et même d'insultes indignes contre les symboles de l'Etat». Ce qui n'est pas naturel aussi, poursuit-il, «ce sont les appels répétés pour une période de transition comme si le peuple souverain n'a pas droit à la parole». Ce qui n'est pas naturel également, pour ce parti, qui fait allusion à la grève des médecins résidents «ce sont les manoeuvres politiciennes ou occultes pour déstabiliser le front social au détriment du droit des citoyens au service public». Ce qui n'est pas naturel enfin, «ce sont ces voix algériennes qui s'élèvent pour soutenir les attaques contre le pays émanant d'organisations étrangères autour de motifs divers et infondés, comme les migrants africains, ou le droit syndical ou enfin la liberté de la presse». Le RND «condamne avec force tous les criminels locaux ainsi que les acteurs étrangers qui tentent d'introduire des quantités de plus en plus importantes de drogues dans le pays». Il considère cela comme «une agression contre notre jeunesse et la société en général, et rappelle la revendication du Rassemblement pour l'application de la peine capitale contre toute personne impliquée dans ce trafic criminel». Dans son intervention à la clôture de la 5e session du CN, Ahmed Ouyahia a exprimé son souhait «de fêter en 2019 avec les autres formations politiques le triomphe du président». Il a appelé ses militants à se mobiliser en force sur le terrain en perspective de ce rendez-vous politique. La peine capitale contre les narcotrafiquants Sur le plan économique, le parti de Ouyahia note que la décision du président de la République d'autoriser le Trésor public à recourir temporairement à l'emprunt auprès de la Banque d'Algérie «a permis à l'Etat de payer ses dettes envers les entreprises publiques et privées, de dégeler un nombre important de projets à l'arrêt faute de ressources» et d'une manière générale, «de relancer l'investissement, dans le pays ce qui laisse entrevoir une amélioration de la croissance en 2018». Il note également que «cette politique mise en place depuis l'année dernière est accompagnée de mesures prudentielles qui ont permis une stabilisation sinon même un recul de l'inflation». Le RND rappelle que «cette mesure avait provoqué une vague de critiques en même temps que l'on nous annonçait une catastrophe économique ainsi qu'une inflation insoutenable». Près d'une année plus tard, «nous constatons que l'Etat a payé près de 1000 milliards de DA aux entreprises publiques et privées qui détenaient des créances, que le gel a été levé sur des centaines de projets de développement, que les programmes d'investissements publics ont repris, et que les complexes industriels sont remis à flot, à l'image du complexe d'El Hadjar». En parallèle, «l'inflation recule et les organismes internationaux nous annoncent une croissance économique pour cette année supérieure à celle de l'année dernière», est-il ajouté. De fait, le conseil national du RND, exceptionnel de part ses résolutions, a déroulé tout l'argumentaire qui, selon les cadres du parti, milite pour la reconduction du chef de l'Etat, arguant qu'on ne change pas une politique qui a démontré son efficacité aux heures les plus critiques, tant au plan national qu'international.