«Ce sont les et les enfants des victimes du terrorisme qui en seront les bénéficiaires.» Pas moins de 50.000 postes d'emploi seront créés d'ici à la fin de l'année à travers le programme du microcrédit lancé en janvier 2004, en vertu du décret présidentiel n°04-13. Ces déclarations ont été émises par le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale lors du regroupement national des coordinateurs de wilaya de l'Agence nationale de la gestion du microcrédit (Angem) tenu, hier, à Alger. Ce regroupement a pour objectif l'évaluation de 10 mois d'activité et la planification des perspectives du premier semestre de l'année 2006. Ainsi et depuis la création de cette agence qui en fait chapeaute l'opération de l'octroi des crédits, pas moins de 20.000 dossiers ont été acceptés et 1126 demandes ont été financées pour l'achat de matière première, par des prêts non rémunérés (PNR) octroyés directement par l'Agence. Le reste des demandes qui exigent un financement bancaire pour l'achat d'équipements seront, selon les assurances du ministre, inéluctablement régularisées après l'opération de recapitalisation de deux banques conventionnées avec l'Angem en l'occurrence la Banque nationale d'Algérie et la Banque de développement rural (Badr). «Nous allons booster les banques pour accélérer l'opération», lance Ould Abbès. En fait, l'octroi de crédit repose sur trois formules, la première concerne l'achat de la matière première qui est financé directement par l'Angem. L'agence exige un apport personnel de 10% tandis que les deux autres formules, qui concernent l'achat de l'équipement, exigent la contribution des banques à hauteur de 95% ave aux d'intérêt bonifié. Sur un autre registre, le ministre s'est expliqué au sujet des 1750 logements qui seront réservés aux victimes de la tragédie nationale. Là-dessus, le ministre était clair: «Ce sont les et les enfants des victimes du terrorisme qui en seront les bénéficiaires, les autres catégories, notamment les familles des disparus et les familles des terroristes, et selon les besoins, un quota supplémentaire leur sera réservé», a ajouté encore le responsable. «Les familles des terroristes ne sont pas responsables des actes de leurs proches, elles seront également prises en charge», précise-t-il encore. Justement, et pour pouvoir connaître ces besoins, un recensement initié par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sera lancé pendant le premier trimestre pour avoir le maximum de statistiques concernant les victimes de la tragédie nationale. «C'est un travail de longue haleine qui sera finalisé le 31 mars de l'année prochaine», a expliqué Ould Abbès. Interrogé sur le projet des locaux pour chaque commune, le ministre a expliqué qu'une commission intersectorielle composée d'un directeur de l'emploi, d'un responsable du ministère des Finances, des responsables de l'Angem, de l'Ansej et de la Cnac ainsi que du wali, se chargeront de l'attribution de ces locaux qui ne peuvent être qu'à usage commercial et les bénéficiaires seront des chômeurs. «Ce n'est pas une donation, les bénéficiaires auront à payer pendant deux années un loyer symbolique qui se transformera en loyer en bonne et due forme», a précisé Ould Abbès.