L'Agence compte créer 50 000 postes d'emploi d'ici à fin 2006. Une vingtaine de femmes ont bénéficié, hier, de prêts pour la création de micro-entreprises par le biais de l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem). Ces prêts ont été remis par le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, M.Djamel Ould Abbès, à l'occasion des journées portes ouvertes sur l'Angem qui se tiennent au centre culturel d'El Biar. Cette manifestation, organisée en partenariat avec l'Union nationale des femmes algériennes (Unfa), regroupe des représentantes de microentreprises des communes et daira d'Alger Ouest. «C'est une occasion aux bénéficiaires de microcrédits d'exposer et de vendre leurs produits», nous a déclaré M.Achour Benkerrou, coordinateur de l'Angem d'Alger Ouest. Ces journées portes ouvertes permettront également de sensibiliser les citoyens, en particulier les femmes, sur ce dispositif. Elles sont actuellement près de 70 femmes d'Alger-Ouest qui ont créé des microentreprises dans le cadre de ce dispositif. En lançant le deuxième produit, le crédit de 30.000 DA, l'Angem cible, en premier lieu, selon notre interlocuteur, les femmes au foyer désirant exercer les petits métiers à domicile, comme la couture, la broderie, la poterie, la fabrique du couscous, de la galette ou des gâteaux traditionnels. Pour cette catégorie de bénéficiaires, le crédit en question permettra l'achat de la matière première nécessaire au démarrage. La formule de l'Angem semble donc séduire les sans-emploi. Depuis son ouverture récente, pas moins de 1200 visiteurs se sont rendus à cette agence. Soulignons que le délai de traitement des dossiers par l'Angem est de 30 jours alors qu'il est censé durer deux mois au niveau des banques., Mais le problème de financement au niveau des banques se pose toujours. D'ailleurs, l'agence avance un chiffre de 39.507 dossiers de projets de microcrédits qui sont actuellement en instance de financement bancaire. Ainsi, le problème d'octroi de crédit aux jeunes promoteurs revient à chaque rencontre initiée par les différents organismes d'emploi. Les responsables de ces derniers se plaignent du blocage des crédits, de la lenteur administrative et de la bureaucratie au niveau des banques. La majorité des projets n'aboutit pas à cause de ces obstacles remettant, ainsi, en cause la crédibilité de ces institutions dans l'absorption du chômage. Réagissant fermement à ce sujet, le ministre du Travail a exigé, faut-il le rappeler, d'établir des rapports détaillés à ce propos en exigeant de révéler les noms de ceux qui sont derrière ces blocages. C'est ainsi que la question a été abordée lors d'un conseil interministériel tenu en décembre 2005 où des instructions fermes ont été données aux banques afin de faciliter le traitement des dossiers des chômeurs. Pour les représentants de l'Angem, le démarrage rapide des financements de projets nécessitant l'acquisition de petits matériels et équipements permettra de répondre à l'engouement des populations pour ce dispositif et aux objectifs de création d'emplois tracés dans le programme présidentiel quinquennal de développement. Au 20 mars 2006, 10.127 petites activités ont été fiancées pour l'achat de matières premières par le biais de prêts non rémunérés (PNR), octroyés directement par l'Agence.Le taux de remboursement de ces prêts est actuellement de 90%. Le ministre de l'Emploi a révélé, par ailleurs, que l'Angem compte créer 50.000 postes d'emploi d'ici à fin 2006.