Les statistiques sur l'emploi convergent vers une tendance baissière du taux de chômage durant l'année 2009. De 11,3% en 2008, il passe à 11% en 2009. L'amélioration est loin d'être significative. Mais pour les pouvoirs publics, cela traduit l'efficacité de la politique nationale de l'emploi et de lutte contre le chômage. La dernière note de conjoncture du Conseil national économique et social explique cette «performance» par la réussite des activités des secteurs hors hydrocarbures. Elle est expliquée aussi par «l'impact positif des différents dispositifs de création de l'emploi lancés par l'Etat depuis 1990». En l'absence de chiffres globaux sur l'année 2009, ceux du premier semestre indiquent que 758 000 postes d'emploi ont été créés de janvier à juin de l'année en cours. 7% des 758 000 emplois ont été enregistrés dans les entreprises publiques, 4% dans le secteur de l'agriculture, 3 % dans la fonction publique. Le nombre d'emplois créés grâce aux investissements financés par les banques (en dehors du dispositif de l'Ansej) est estimé à 3%. Le dispositif du microcrédit a généré 83 778 postes d'emploi, soit un pourcentage de 11%. Le document du CNES précise néanmoins que le bilan semestriel de la création de l'emploi ne rassure pas dans le sens que les postes créés demeurent provisoires. Ce qui justifie, par ailleurs, les réserves émises à cet effet par le CNES qui prévoit la persistance de la demande l'année prochaine. Tirant un bilan «positif» de l'année 2009, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a annoncé devant les sénateurs que l'année 2010 sera consacrée à l'évaluation du plan d'action adopté par le gouvernement dans le cadre de l'emploi et de la lutte contre le chômage. A se fier aux déclarations du ministre, le marché de l'emploi vivra une année charnière à partir du mois de janvier. Une échéance qui verra de nouveaux jeunes postuler à des postes d'emploi que les pouvoirs publics doivent assurer. A. Y.