Des partis qui disposent de groupes parlementaires sont revenus à la charge pour réclamer leur droit de participer à la gestion des affaires de l'Assemblée. C'est la course contre le temps pour les députés FLN. Ces derniers doivent faire vite pour élire les représentants au sein des structures de l'APN. Le secrétaire général Djamel Ould Abbès a tranché, hier, en optant pour le mode des élections dans le choix de ses représentants au sein de l'APN. «En application des règles démocratiques et d'égalité entre les députés du parti et afin de permettre à chacun d'exprimer ses ambitions à occuper un poste de responsabilité, le secrétaire général a décidé l'organisation des élections libres et démocratiques», a indiqué la direction du parti dans un communiqué rendu public, hier. Le patron du FLN appelle les députés à organiser des élections libres dans les plus brefs délais. Il a chargé le chef du groupe parlementaire au sein de l'APN, Saïd Lakhdari de prendre toutes les dispositions nécessaires pour informer l'ensemble des députés de l'ouverture des candidatures et de l'organisation des élections le plus tôt possible. Vu que la session parlementaire sera clôturée le 2 juillet prochain soit dans six jours, le groupe parlementaire doit passer à la vitesse supérieure pour être dans les délais. Selon des sources, les élections auront lieu le samedi prochain. «Si le parti FLN réussit à élire ses représentants, l'installation des nouvelles structures se fera à la veille de la clôture de la session parlementaire prévue le 2 juillet prochain», affirme un responsable proche de la direction de Bouhadja. Si le parti majoritaire a traîné le pas, ce n'est pas le cas pour les autres partis. Son allié du RND a réglé ses affaires comme du papier à musique. Le parti de Ahmed Ouyahia a procédé au choix de ses représentants à travers des élections à bulletin secret qu'il a organisées dimanche dernier. «Nous avons tenu à être dans les délais», a affirmé le chef du groupe parlementaire Belabes Belabes. Selon lui, l'opération s'est déroulée dans le respect total des instructions du secrétaire général qui a insisté sur la répartition des postes selon les régions et la représentativité des femmes. Sur les trois postes de vice- présidents, le Sud est représenté par une femme. Il s'agit de l'élue de Biskra, Houda Talha. «C'est la première fois qu'une femme du Sud occupe le poste de vice-présidente», se réjouit le chef du groupe parlementaire. La présidence de la commission de l'éducation a été également confiée à la députée Selma Aloui de M'sila. Il y a lieu de rappeler que le secrétaire général a anticipé les choses en fixant les directives à suivre dans l'opération de renouvellement des structures de l'APN. Voulant mettre fin au monopole des postes de responsabilité par les députés issus de la même région, Ahmed.Ouyahia avait tracé tout un schéma durant ce mandat pour permettre à toutes les régions d'être représentées au sein des structures de l'APN. Le groupe des indépendants a également opté pour les élections dans le choix de ses représentants. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a, quant à lui, désigné ses représentants. L'opération de renouvellement des structures a suscité des mécontentements. Des partis qui disposent de groupes parlementaires sont revenus à la charge pour réclamer leur droit de participer à la gestion des affaires de l'Assemblée. Le Front El -Moustakbel, le Mouvement populaire algérien, le Front pour la justice et le développement ainsi que le TAJ de Amar Ghoul estiment être lésés dans leurs droits à des postes de responsabilité. Les chefs des groupes parlementaires ont d'ailleurs saisi le président de l'APN, Saïd Bouhadja, pour contester le mode de répartition des postes de responsabilité. Ces derniers accusent les partis majoritaires d'avoir contourné le règlement intérieur pour s'emparer davantage de postes. «Au lieu de calculer les postes de responsabilité sur le nombre total des députés qui est de 462, les partis de la majorité se sont contentés uniquement des députés représentés au sein des groupes parlementaires qui sont au nombre de 410 en excluant ainsi le reste des élus», explique Cheikh Barbara, chef du groupe parlementaire du MPA qui ne reconnaît pas ses structures. Pour lui, l'opération de renouvellement doit intervenir après l'adoption du nouveau règlement intérieur de l'APN. Un avis partagé par Lakhdar Benkhelaf du parti El- Adala et du chef du groupe parlementaire du Front El Moustakbel.