Dans son allocution d'ouverture, le président en exercice de l'UA, Paul Kagame, également président du Rwanda, a exhorté les Africains à respecter les décisions prises par l'Organisation panafricaine afin de préserver la crédibilité de l'UA. Les dirigeants africains ont appelé hier à Nouakchott, à l'ouverture du 31e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, à donner une «image positive» de l'Afrique, en optant pour le règlement des crises et conflits de manière pacifique. Il s'agit de préserver la crédibilité de l'Afrique et surtout mettre fin aux images de migrants entassés dans des centres de transit et toutes ces populations et réfugiés déplacés fuyant leurs pays respectifs à cause des guerres et des conflits qui ont tendance à devenir récurrents sur le continent. Dans son allocution d'ouverture, le président en exercice de l'UA, Paul Kagame, également Président du Rwanda, a exhorté les Africains à respecter les décisions prises par l'Organisation panafricaine afin de préserver la crédibilité de l'UA. Dans le même sens, il a mis l'accent sur les réformes institutionnelles et financières de l'UA dans le but de «préserver les intérêts et la dignité de l'Afrique». En outre, il a mis l'accent sur la poursuite et l'accélération des réformes au sein de l'Union, notamment la généralisation de la mise en oeuvre de la zone de libre-échange. M. Kagame a fait savoir à ce propos, qu'il est attendu que des pays de l'UA ratifieront leur adhésion à la ZLEC, se félicitant aussi que six pays avaient déjà ratifié leur adhésion. De son côté, le président de la Commission de l'UA, Moussa Fakli Mahamat, a insisté sur le règlement des conflits de manière pacifique pour préserver l'image du continent. A ce propos, il a regretté, qu'à quelques mois du délai de 2020, fixé par l'UA pour faire taire les armes et débarrasser l'Afrique du fléau des conflits, que la situation ne soit pas à la hauteur des attentes des Africains. «Qu'il s'agisse des élections en RDC, des processus de réconciliation au Burundi et en Centrafrique, la crise à l'Ouest du Cameroun, la situation en Libye ou l'impasse persistante qui caractérise le dossier du Sahara occidental, les circonstances et l'intérêt de l'Afrique appellent au dépassement de soi, au compromis et au sens de l'intérêt général», a affirmé M. Faki dans son intervention. Pour sa part, la représentante du secrétaire général des Nations Unies, la Nigériane Amina J. Mohammed en sa qualité de vice-secrétaire générale de l'ONU, a relevé que l'Afrique a enregistré «beaucoup» de progrès et son indice de développement est en progression «constante». En ce sens, elle a appelé à «mettre en valeur ces acquis», au lieu de «surmédiatiser» les images de conflits et des migrants parqués dans des centres de débarquement. Le secrétaire de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheit, a abondé dans le même sens, en appelant à la résolution de tous les conflits de manière pacifique, réitérant le soutien de la Ligue qu'il dirige à l'Union africaine pour parvenir à une paix durable. A ce propos, M. Aboul Gheit s'est engagé à apporter tout son soutien pour résoudre la crise en Libye, qui est en même temps un pays arabe et africain.