L'Institut du Monde arabe se replace en France à travers la programmation d'un festival à l'IMA du 28 juin au 8 juillet 2018, le Festival des cinémas arabes. Il renoue ainsi avec la Biennale des cinémas arabes à Paris (1992-2006) qui lui a valu de devenir une référence mondiale en matière de 7e art. Douze ans après son arrêt en France pour des raisons financières, le fameux Festival du cinéma arabe revient à Paris, entre-temps le paysage cinématographique du Monde arabe a beaucoup évolué, notamment dans les pays du Golfe et au Moyen-Orient. Les films des pays traditionnellement de cinéma, concourent régulièrement dans les festivals internationaux, voire même aux Oscars dans la catégorie meilleur film en langue étrangère comme l'Algérie, la Tunisie et l'Egypte. Au festival de Cannes, les divers jurys comptent parmi leurs membres des cinéastes du Monde arabe. L'Arabie saoudite a annoncé qu'elle renouait avec les salles. Le retour d'un festival à l'IMA s'imposait et s'inscrit naturellement dans la vocation de l'Institut de diffuser et de faire connaître les cultures du Monde arabe. C'est sous l'impulsion de Jack Lang, lors de la prise de ses fonctions de président, que le cinéma est revenu à l'IMA en 2013 après la fermeture du département en 2008. La présidente d'honneur de cette première édition est l'actrice et réalisatrice palestinienne, Hiam Abbass, qui sera la comédienne principale dans le prochain film de Bouchareb. Le jury-fiction est présidé par Faouzi Bensaïdi, réalisateur, scénariste et acteur marocain. Le jury documentaire est présidé par Serge Le Péron, rédacteur, chroniqueur et réalisateur français. Deux rencontres seront organisées en présence des professionnels arabes et européens. La première s'articulera autour des résidences et ateliers d'écriture en Europe et dans le Monde arabe et la seconde, autour de l'industrie cinématographique palestinienne. «Un atelier d'écriture de scénarios courts-métrages» sera organisé avec Cinephilia Short La, destiné aux porteurs de projets des deux rives de la Méditerranée, un prix couronnera le meilleur scénario à la fin de l'atelier. Un second atelier, «Talents en court / De l'écrit à l'écran», organisé avec le département courts-métrages» du CNC sera dédié aux jeunes autodidactes désireux de découvrir les différentes étapes d'un film. La première édition du Festival des cinémas arabes de l'IMA a commencé avec le Prix du jury de Cannes 2018, Capharnaüm, de la Libanaise Nadine Labaki, qui était hors compétition. C'est ce soir que le palmarès sera révélé avec une chance pour le film algérien de Yasmine Chouikh, le seul long-métrage en compétition dans ce festival arabe à Paris. [email protected]