La FIFA a fait une nouvelle déclaration au sujet de beoutQ, le bouquet TV pirate qui propose beIN Sports ainsi que d'autres chaînes internationales depuis plusieurs mois, depuis l'Arabie saoudite, en toute impunité. «La FIFA observe que l'entité pirate beoutQ continue d'utiliser illégalement le signal de diffusion de la Coupe du monde 2018 de la FIFA. Par conséquent, la FIFA a demandé à son conseil d'engager des actions légales en Arabie saoudite et travaille en parallèle avec d'autres ayants droit affectés pour protéger ses intérêts. La FIFA presse les autorités de l'Arabie saoudite et des différents pays où ces activités illégales ont été observées, de supporter le combat contre le piratage.» La FIFA, beIN Sports et les autres ayants droit semblent toutefois bien impuissants à ce qui ressemble toujours plus à une guerre économique. Dans une étude sur les audiences du Mondial, publiée par Kantar TNS, l'entreprise spécialisée en analyse de données médias a crédité beIN Sports de 18% de parts d'audience sur la diffusion de la Coupe du monde dans certains pays d'Afrique francophone. Problème, l'opérateur qatari n'opère même pas en Afrique francophone subsaharienne. En fait, le signal de beIN Sports est régulièrement piraté par des opérateurs indélicats. A ce propos, le 11 juillet dernier, la FIFA a annoncé avoir instruit un conseil juridique en Arabie saoudite pour initier une procédure contre beoutQ. L'opérateur pirate depuis plusieurs semaines le signal de beIN Sports. En Afrique subsaharienne, de nombreux décodeurs pirates décryptant le signal de beIN Sports sont également commercialisés. Si la justice est absente en Afrique, elle ne l'est pas en Europe et certains opérateurs luttent juridiquement contre le piratage. Cette semaine, un tribunal suédois vient de rendre une décision historique en infligeant des peines d'emprisonnement et des amendes au réseau pirate Advanced TV Network AB (ATN), plus grand fournisseur de contenus pirates en langue arabe. Les trois accusés ont été jugés pour divers crimes, en vertu de la loi suédoise sur les décodeurs, notamment pour violation de la loi sur les droits d'auteur, entre autres accusations, ayant été condamnés à des peines d'emprisonnement allant d'un an à deux ans et demi, devant également payer au total 18,8 millions d'euros de dommages et intérêts au groupe InMedia et 1,4 million d'euros de dommages et intérêts à Digitalb Sh.A, les deux radiodiffuseurs légitimes qui ont été victimes de la piraterie. ATN est basée à Malmö, en Suède, mais possède également des activités aux Etats- Unis, en Grèce, au Danemark et au Canada. Ses activités consistent à s'approprier la réception puis à décoder, conditionner et retransmettre les émissions de télévision à sa clientèle payante. Le réseau pirate a fourni à ses clients un accès à des flux piratés illégaux de plus de 2000 chaînes, mettant l'accent sur les chaînes émanant du Moyen-Orient et de la Turquie. [email protected]