A Deraa, le drapeau flotte et les terroristes sont évacués «Selon l'accord, 30 bus sont prévus pour transférer 1400 combattants et membres de leurs familles vers la province d'Idlib», a indiqué le directeur del'OSDH. Mais un correspondant de presse à Deraa affirme que «15 bus doivent transporter 750 combattants» et «quelques membres de leurs familles». Dans le cadre de l'accord conclu entre les groupes extrémistes et les négociateurs russes, les évacuations des rebelles dans la ville de Deraa et ses environs a commencé hier en début d'après-midi. «Selon l'accord, 30 bus sont prévus pour transférer 1400 combattants et membres de leurs familles vers la province d'Idlib», a indiqué le directeur de cette ONG, Rami Abdel Rahmane. Selon un correspondant de presse à Deraa, «15 bus devaient transporter 750 combattants» ainsi que «quelques membres de leurs familles». Les rebelles syriens poursuivaient, hier encore, l'opération de remise de leurs armes lourdes dans la ville méridionale de Deraa, conformément à un accord parrainé par Moscou, tandis que les préparatifs étaient en cours pour l'évacuation de combattants et de civils vers le nord du pays, selon des sources concordantes. L'agence de presse officielle Sana a indiqué que «des groupes armés dans le centre de (la ville de) Deraa continuent de livrer des armes lourdes à l'armée syrienne», publiant à l'appui des photos de chars et de canons qui appartiendraient aux rebelles. Les médias d'Etat avaient déjà annoncé samedi le début de cette opération, conformément à l'accord conclu le 6 juillet entre les insurgés et Moscou stipulant le désarmement des groupes rebelles et un retour des institutions étatiques dans les zones qui échappaient au contrôle de Damas. La remise de l'artillerie lourde et moyenne devrait ouvrir la voie à l'entrée des forces gouvernementales dans ce chef-lieu et berceau de la révolte contre le gouvernement syrien en 2011, où un drapeau national a déjà été hissé jeudi, en signe de victoire des forces loyalistes. Le régime, qui a réussi à faire plier les rebelles en moins de trois semaines au terme d'une offensive éclair lancée le 19 juin, avait déjà pris le contrôle de la quasi-totalité de la province de Deraa, mais les procédures prévues par l'accord n'avaient pas encore débuté dans la ville éponyme. En parallèle, les préparatifs étaient en cours dimanche pour l'évacuation de quelques 1.400 combattants et civils vers le nord syrien, conformément aussi à l'accord entre Moscou et les rebelles, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Ce transfert concerne les rebelles et civils ayant refusé l'accord de «réconciliation» qui s'apparente de facto à une capitulation. Les négociateurs russes avaient d'abord exclu toute possibilité de départ de combattants lors des premiers rounds de négociations, avant de céder au terme d'âpres discussions. Fort du soutien de Moscou, le régime syrien contrôle désormais 61% du territoire syrien, selon l'OSDH. Le conflit a déjà fait plus de 350.000 morts depuis mars 2011. Mais l'offensive engagée par l'armée syrienne depuis fin 2015 a permis au gouvernement de reprendre le contrôle de plus de 60% du territoire et de lancer, voici quarante huit heures à peine, un appel pressant aux réfugiés syriens à l'étranger pour «rentrer au pays». De son côté, l'armée et ses alliés russe, iranien et libanais (Hezbollah) est en train de se préparer à la prochaine offensive qui visera, ainsi que l'avait d'ailleurs annoncé le président Bachar al Assad, les dernières villes qui échappent encore au contrôle du régime comme Idlib.