Le siège du FFS à Alger La rentrée sociale et politique de septembre prochain risque d'être houleuse pour ce parti. A l'approche du congrès ordinaire du parti, le FFS vit au rythme d'une guerre interne que se livrent les différents clans. La rentrée sociale et politique de septembre prochain risque d'être houleuse pour ce parti. Le dernier message écrit sur sa page facebook par le fils du défunt Hocine Ait Ahmed et partagé par des anciens responsables du parti, catalogués comme partisans du «cabinet noir», est troublant à plus d'un titre. «Salima Ghezali (députée élue sur la liste du FFS à Alger) a été une conseillère politique de mon père, choisie et appréciée par lui pour la finesse de ses analyses, jalousée par quelques apparatchiks sans envergure», a écrit Jugurtha Ait Ahmed sur sa page facebook. «Elle est la personnalité au sein du parti qui peut garantir et préserver, aujourd'hui, les idéaux et la ligne politique édifiée par Hocine Ait Ahmed», est-il ajouté. En réalité, le fils du défunt Hocine Ait Ahmed n'a cessé de faire des incursions dans le débat à la veille de chaque rendez-vous organique décisif. Dans ce contexte, il avait pris position en faveur de ce qui est appelé au FFS, «le cabinet noir», en pleine impasse organique du parti suite à la démission de Ali Laskri de l'instance présidentielle. Il a d'abord plaidé en faveur de «la tenue d'un congrès ordinaire», puis en faveur d'une liste consensuelle, comme convenu lors du conseil national extraordinaire du 9 mars dernier. Son intervention est venue après la remise en cause du deal trouvé entre les deux tendances lors du conseil national du 9 mars dernier, mais qui a été remis en cause. Ainsi, la résolution du dernier conseil national stipulant qu'une liste consensuelle (3+2) sera présentée pour approbation au congrès a été rejetée d'emblée par les congressistes. Ces derniers ont exigé dès l'entame des travaux, de laisser ouvertes les listes de candidatures à l'élection de l'instance présidentielle. En outre, à travers sa lettre aux congressistes, on pouvait lire, «Le consensus est toujours le dépassement d'une crise... La solution consensuelle trouvée par les protagonistes du 9 mars est exemplaire. Elle a une valeur pédagogique. Or rompre un tel accord, pour d'obscurs objectifs et calculs claniques, serait une hérésie...». Il faut dire que juste après le congrès extraordinaire, le nouveau présidium a fait le ménage, en écartant des postes de responsabilité les partisans du cabinet noir. Pour rappel, Ali Laskri, appuyé par Mohand Amokrane Cherifi, deux membres de l'instance présidentielle qui dirige le parti, s'en est sorti renforcé à l'issue du congrès extraordinaire. La liste conduite par Ali Laskri et Mohand Amokrane Chérifi auxquels sont associés Mme Hayet Tayati, le sénateur Meziane Brahim et Chioukh Sofiane, a obtenu 224 voix contre 179 voix pour l'autre liste parrainée par Aziz Baloul, qui, à la surprise générale, s'était retiré de la course à la dernière minute. Cette seconde liste est composée de l'ex-premier secrétaire, Mohamed Nebbou, le P/APW de Béjaïa, Mhena Hadadou, Mme Oudjabria de Chlef, et Djamel Bahloul. Un seul point a été inscrit à l'ordre du jour de ce congrès: pourvoir aux deux postes laissés vacants après la démission sous l'effet de la pression de Mme Ichamalene et la radiation du parti du docteur Rachid Hallet. Les congressistes ont refusé la liste consensuelle, en optant pour la présentation de deux listes à l'élection de l'instance présidentielle. Ali Laskri est revenu sur sa décision de démission annoncée en février 2017. Le congrès ordinaire, prévu au début 2019, reste le principal enjeu eu égard à l'évolution des rapports de force au sein du parti, depuis la disparition du fondateur du parti, le défunt Hocine Ait Ahmed. D'autre part, le contexte politique national oblige, le parti doit également se positionner par rapport à la présidentielle prochaine.