«Le FFS et la démocratie ont gagné ce 20 avril, qui reste une journée de la démocratie», a déclaré Ali Laskri. La liste conduite par l'ex-coordinateur du présidium du FFS, Ali Laskri et Mohand Amokrane Cherifi, a triomphé à l'issue de la séance du vote à bulletins secrets tenue lors du congrès national extraordinaire du FFS, organisé vendredi dernier, à la Mutuelle générale des matériaux de construction à Zéralda (Alger). Contacté, Ali Laskri qui estime que «sa démission le 11février dernier de l'IP fut un acte salvateur du parti», a-t-il déclaré hier., Interrogé sur le changement ou non du premier secrétaire national, il a répondu qu' «il sera plutôt favorable à la continuité, car Hadj Djilani a fait beaucoup de choses au parti ces derniers temps». Par rapport aux militants exclus, il a rappelé que «le 30 décembre dernier, le premier secrétaire a fait appel au rassemblement des énergies, qu'il conviendrait de concrétiser». «Cela fait partie de la reconstruction du consensus national», a-t-il noté. Cette nouvelle instance présidentielle du parti est composée de cinq membres, à savoir Ali Laskri, Mohand Amokrane Cherifi, Brahim Meziani, Hayet Tayati, et Sofiane Chioukh. La liste victorieuse a obtenu 224 voix, alors que la liste rivale composée de l'ex-premier secrétaire national, Mohamed Nebbou,les deux P/APW de Tizi Ouzou et Béjaïa, Youcef Aouchiche, Haddadou Mehenni, ainsi que Bahloul Djamel et Bendjebar Karima, a eu 179 voix sur 422 votants parmi les congressistes, au nombre de plus de 600, d'après les organisateurs. D'après, une source au fait de ce qui se trame au sein du plus vieux parti de l'opposition, le groupe des frères Baloul, manoeuvrait et oeuvrait à organiser un congrès ordinaire sur mesure, d'où la démission de Ali Laskri de son poste de coordinateur de l'instance présidentielle. Ce dernier a subi des pressions de la part d'anciens cadres et militants du parti, lui suggérant de claquer la porte de la direction pour contrecarrer les desseins de ce qui est convenu d'appeler le «cabinet noir» du parti. Tout l'enjeu était de ramener Mohand Amokrane Cherifi, de par son poids et son influence au sein du parti, à rejoindre le groupe de Laskri et de lâcher, ainsi, le clan fort du moment. Selon plusieurs cadres du parti, les Baloul sont à l'origine de plusieurs purges opérées au FFS depuis fort longtemps. L'autre arrière-pensée de la tenue du congrès extraordinaire est liée à la présidentielle de 2019. Le parti réduit au silence devant l'actualité politique brûlante et des événements d'importance, engageant l'avenir du pays, veut retrouver son autonomie d'antan et sa ligne politique authentique. Ce congrès extraordinaire, dont les travaux se sont déroulés à huis clos, s'est tenu conformément à la résolution du conseil national extraordinaire du parti du 9 mars dernier. La tenue du 6e congrès ordinaire du FFS est prévue durant le premier trimestre 2019. C'est à la nouvelle direction collégiale du vieux parti de l'opposition qu'échoit la préparation des assises du parti. Cette instance aura également à désigner un nouveau premier secrétaire national. Il est fort probable que l'actuel premier secrétaire, Mohamed Djilani, qui compte parmi les soutiens de Ali Laskri sera reconduit. Ses détracteurs, disent que Djilani, qui n'est même pas membre du conseil national, a été nommé à son poste en violation des statuts et règlement intérieur du parti. Le poste de chef du groupe parlementaire à l' APN, changera peut-être de main car l'actuel, en l'occurrence, Chafaâ Bouaïche, n'est pas en bons termes avec la nouvelle direction. Par ailleurs, Jugurtha Aït Ahmed a écrit dans son message aux congressistes: «Le consensus est toujours le dépassement d'une crise.... La solution consensuelle trouvée par les protagonistes du 9 mars est exemplaire. Elle a une valeur pédagogique. Or, rompre un tel accord, pour d'obscurs objectifs et calculs claniques, serait une hérésie....». Les membres de la nouvelle instance présidentielle du FFS Ali Laskri Mohand Amokrane Cherifi, Brahim Meziani (membre du Conseil de la nation), Hayet Tayati, Sofiane Chouikh.