Les assiégés près d'Idlib échangés par Damas contre un millier de terroristes Des médias d'Etat ont fait état d'informations sur un accord prévoyant l'évacuation de «milliers de personnes» de Foua et Kafraya, situées dans la province d'Idlib où des dizaines de milliers de combattants terroristes ont été évacués ces deux dernières années. Le gouvernement syrien reprend son emprise sur plusieurs localités assiégées au vu des préparatifs en cours hier pour l'évacuation de milliers de personnes des dernières localités assiégées de Syrie. Ainsi, des milliers de personnes sont évacués des dernières localités rebelles, des dizaines de bus pénétrant hier dans plusieurs localités telles que Foua et Kefraya, pour évacuer la population en échange de la libération de prisonniers. Des médias d'Etat ont fait état d'informations sur un accord prévoyant l'évacuation de «milliers de personnes» de Foua et Kafraya situés dans la province d'Idlib. Des dizaines de milliers de civils et de combattants évacués de zones tenues par des terroristes avant leur reprise par les forces progouvernementales ont été dirigés ces dernières années vers la province d'Idlib, frontalière de la Turquie. Selon la télévision syrienne, la ville d'Ishtabrak située dans le nord de la province d'Iblib est également concernée, car les insurgés armés sont prêts à libérer les personnes qu'ils ont enlevées dans ces villes. La date exacte des départs n'a pas été rendue publique mais l'opération pourrait avoir lieu dans les prochaines jours. Les évacuations concernent la totalité des habitants des deux villages qui doivent être transférés vers des territoires sous contrôle du gouvernement dans la province voisine d'Alep, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les habitants de Foua et Kefraya, les deux dernières localités assiégées de Syrie, vont être évacués en échange de la libération de centaines de prisonniers détenus par le gouvernement syrien, selon les médias. Les villages de Foua et Kafraya (nord-ouest) sont pris par des rebelles et le groupe terroriste «Hayat Tahrir al-Cham», ancienne branche d'Al-Qaïda en Syrie. Plus de 8.000 personnes, y vivent actuellement. Hier, sur la route menant aux deux villages, des barricades de terre bloquant le passage ont été enlevées et 84 bus ont pu entrer. «Des dizaines de bus et d'ambulances sont entrés dans les deux localités de Foua et Kefraya pour sortir les habitants assiégés par les terroristes», a annoncé l'agence de presse syrienne Sana. Au total, quelque 6900 personnes, civils et combattants, doivent être évacués. En contrepartie, 1500 détenus seront libérés. Parrainé par la Russie, et la Turquie, l'accord «prévoit l'évacuation totale des habitants des deux villages vers le territoire sous contrôle gouvernemental, dans la province proche d'Alep», a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. «En échange, des centaines de détenus seront libérés», a-t-il ajouté. En avril 2017, lors d'une opération d'évacuation, des dizaines d'habitants de Foua et Kafraya avaient été tués sur la route dans un attentat-suicide. Le siège de villes et villages a été utilisé comme «tactique de guerre» dans le conflit qui ravage la Syrie depuis 2011. En mars-avril 2018, les opérations antiterroristes de l'armée syrienne sur les secteurs rebelles de la Ghouta orientale, près de Damas assiégés pendant cinq ans, avait obligé les groupes armés acculés et affaiblis à accepter des accords parrainés par la Russie, qui appuie le gouvernement syrien dans le combat contre les groupes terroristes, à la demande de Damas. Le gouvernement syrien a repris le contrôle de la quasi-totalité de Deraa, au terme d'une offensive lancée le 19 juin et d'un accord de «réconciliation» négocié par une délégation russe que les rebelles ont été contraints d'accepter, et qui s'apparente de fait à une capitulation. L'une après l'autre, les localités insurgées de la province sont passées sous contrôle gouvernemental. Des négociations étaient menées pour imposer un sort similaire à la ville de Nawa, où vivent des dizaines de milliers de civils, selon les médias.Lundi, l'armée syrienne a repris la colline d'Al-Harrah, localité la plus haute et la plus stratégique dans la banlieue nord-ouest de la province de Deraa (sud). Les forces syriennes ont pris le contrôle de la ville d'Al-Harrah et la colline homonyme dans la périphérie nord-ouest de Deraa, a fait savoir l'agence Sana. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG d'observation basée à Londres, a lui aussi fait état de la progression significative de l'armée syrienne dans la province de Deraa.