Si les élections se sont déroulées dans le calme et la sérénité à travers les quatre coins de la wilaya, il n'en demeure pas moins que le soutien n'a pas enregistré l'affluence des électeurs. Le rendez-vous électoral du 29 septembre dernier n'a pas suscité l'engouement de la population en Grande Kabylie. Cependant, la quasi-totalité des votants s'est exprimée en faveur du projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale, prôné par le président de la République. En effet, parmi 552.213 électeurs que compte la wilaya de Tizi Ouzou, 63 596 se sont dirigés vers les urnes, soit un taux de participation de 11,51%. En outre, le fort taux de participation a été enregistré dans la commune de Aït Aïssa Mimoune avec 36,35% devant la division territoriale de Sidi Naâmane qui occupe la deuxième loge avec 22,59%. Pour ce qui est des plus faibles pourcentages, ceux-ci ont été relevés dans les municipalités de Beni Zmenzer et de Larbaâ Nath Irathen, qui ont enregistré respectivement 4,69% et 6,58%. Par ailleurs, il est seulement utile de noter que le vote n'a pas eu lieu au village d'Aït Bouada dans la commune d'Ifigha (Azazga). Et pour cause, tôt dans le matinée de jeudi, les citoyens, à l'appel du comité du village, selon les propos du wali, ont empêché les agents de la commune d'acheminer le mobilier électoral vers le centre de vote. S'agissant des résultats proclamés, 53.612 votants, soit 87,96% se sont exprimés par un « oui » pour le projet en question. Le « non » n'a pas été prépondérant dans aucune commune à l'échelle de tout le territoire de la wilaya. A titre illustratif, Sidi Naâmane, Frihat, Draâ El Mizan, Iboudraren sont, entre autres, les régions qui ont opté pour un oui massif à la charte du président de la République. Aussi, il faut souligner que les localités précitées ont été les plus touchées durant la décennie noire. Enfin, pour expliquer le fort taux d'abstention, le wali dira: «Même durant les compétitions électorales précédentes, on avait enregistré presque le même taux. Cela est dû essentiellement au fait que dans le monde rural, les votent très peu»