Après l'Europe officielle - l'Union européenne- c'est au tour de la société civile de s'ouvrir sur l'Algérie. C'est aussi la première fois qu'un «géant» du mouvement associatif du Vieux Continent, le Mouvement européen international tient son congrès dans un pays non-européen. Cette rencontre placée d'ores et déjà, sous l'égide du président de la République réunira en février 2006 dans la capitale algérienne les différentes structures de la société civile des deux rives de la Méditerranée (associations, partis politiques, syndicats...) Hier à Alger, les principaux initiateurs de ce rendez-vous dont le Mouvement européen représenté par Charles F.Nothomb, le Ceimi, l'association Seve des Algériennes chefs d'entreprises, la Bibliothèque d'Alexandrie... ont fait valoir, au cours d'une conférence de presse, cette initiative présentée comme étant une occasion pour amorcer le dialogue entre les pays méditerranéens. Plusieurs thèmes figurent déjà sur l'agenda des organisateurs : éducation, culture, émigration, formation, etc. Le Mouvement qui compte des soutiens très importants auprès notamment des pays arabes et notamment celui du gouvernement algérien, entend faire de son étape algérienne le début d'un périple qui concernera par la suite d'autres pays du sud de la Méditerranée. Mme Ouzrout la présidente de Seve parle, elle, de la mise en place d'une stratégie mutuelle qui débouchera sur un plan d'action à même de mettre en oeuvre toutes les recommandations prises durant le prochain rendez-vous. Le choix de l'Algérie, explique Mme Ouzrout, obéit à un certain nombre de considérations dont «le respect des libertés collectives». M.Nothomb soutient lui, l'idée selon laquelle il est temps que les sociétés civiles européennes des deux rives s'arc-boutent autour des idées défendues par l'association qu'il représente.