Les clubs dans la tourmente Au sortir de la réunion du Bureau fédéral, lundi en fin d'après-midi, le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, a annoncé une série de mesures prises concernant la nouvelle saison. Le nouveau patron de la Ligue de football professionnel a annoncé que le BF a rejeté toutes les propositions faites par les présidents des clubs des deux premiers paliers, concernant leurs dettes envers la Chambre de résolution des litiges. «Le Bureau fédéral a refusé toute prorogation ou échéancier, sous prétexte que des allégements avaient été accordés aux mêmes clubs la saison passée, mais la plupart de ces clubs n'ont pas tenu leurs engagements. Cela dit, chacun doit assumer ses responsabilités. Celui qui ne paye pas ses dettes, ne sera pas attributaire des nouvelles licences», a déclaré le responsable chélifien. Et ils sont, faut-il le rappeler, pas moins de 15 clubs à se trouver dans cette situation, ce qui risque de provoquer un grand chamboulement. Sachant, aussi, que la majorité de ces clubs a procédé lors de ce mercato estival à un renouvellement de son effectif, avec le recrutement d'une dizaine de joueurs en moyenne. Si ces clubs ne règlent pas leurs dettes, ces joueurs nouvellement recrutés ne seront pas qualifiés, alors qu'il reste 10 jours avant le coup d'envoi de la compétition officielle. Contrairement à ce que certains juristes ont laissé entendre, cette décision du BF n'est nullement une infraction à loi. Ceci, étant donné que les contrats signés entre les joueurs et les clubs (en tant que Sociétés par actions) sont valables, mais c'est la délivrance des licences - qui permet aux joueurs de prendre part aux compétitions officielles - qui ne se fera pas. Ainsi, le joueur, en tant qu'employé, reste signataire d'un contrat en bonne et due forme et le club, en tant qu'employeur, est dans l'obligation d'honorer ses engagements envers lui (salaires, déclarations CNAS, IRG,...). Au vu de la situation financière de ces 15 clubs, il est quasi certain qu'ils ne pourront payer ces dettes avant le début du championnat, ce qui fait que l'on se dirige droit vers une situation de blocage dans tous les sens. Ces présidents comptent se réunir dans les toutes prochaines heures à Alger afin de trouver une solution qui permettra de sortir de cette crise. Une crise qu'ils ont eux-mêmes créée, en signant des contrats avec des joueurs ayant des salaires faramineux, alors qu'ils savaient pertinemment qu'ils ne pourront tenir leurs engagements et les payer. Les propos de Medouar, qui a annoncé aussi que le coup d'envoi du championnat des Ligues 1 et 2 ne sera pas décalé, laissent entendre que toute initiative venant de la part des présidents de clubs n'aura aucun effet et ne changera pas les décisions prises lors de la réunion de lundi dernier. Le début du championnat se fera, donc, sur fond de crise dans tous les sens.