C'est un vrai chèque en blanc que vient de recevoir le chef de l'Etat. Après la France, les Etats-Unis, la Ligue arabe, c'est au tour de la Commission européenne de saluer la consultation démocratique au cours de laquelle le peuple a approuvé, jeudi dernier, par référendum de la charte pour la paix et la réconciliation nationale par la voix de son vice-président, M.Franco Frattini, s'est félicité pour la circonstance que le peuple algérien ait adopté le projet en toute démocratie tout en réaffirmant tout son soutien au président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika. «Nous soutenons le président Bouteflika dans sa démarche qui est d'une importance capitale pour faire cesser définitivement la tragédie qui a affecté l'Algérie», a souligné le commissaire européen et président de la Commission de justice, liberté et sécurité, dont les propos ont été rapportés par l'APS. «Le peuple algérien s'est largement exprimé sur une question vitale pour son avenir et je suis persuadé que la vision et les efforts du président Bouteflika s'inscrivent dans la bonne direction», a-t-il affirmé en marge d'une conférence sur le dialogue euroméditerranéen qui s'est tenue hier à Rome. En utilisant le «nous», Franco Frattini parle ainsi au nom des 25 membres de l'Union européenne qui soutiennent, par ricochet, la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Le «oui» au référendum a remporté, faut-il le rappeler, en incluant le vote des immigrés, 97,36% des voix, contre 2,64% de « non », avec une participation totale de 79,76%. Ce soutien intervient un mois après l'entrée en vigueur de l'accord d'association signé entre l'Algérie et l'Union européenne. Aussi, ce soutien s'apparente à un «chèque en blanc» signé en faveur du président de la République pour qui la charte pour la paix et la réconciliation nationale constitue une suite logique au référendum sur la «concorde civile» de 1999 et qui avait permis la reddition de plusieurs terroristes. En outre, en soutenant la charte pour la paix, la Commission européenne tient à rappeler ses engagements à développer davantage sa coopération algérienne aussi bien dans le domaine économique que sécuritaire d'autant que le Gspc ne cesse de menacer les intérêts de l'Europe.