La position de l'Union européenne ne fera que conforter la démarche du chef de l'Etat. Jamais les relations entre l'Algérie et le Royaume-Uni, n'ont été aussi fortes, que depuis les derniers attentats de Londres. Engagée depuis les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis dans le processus international de lutte antiterroriste, l'expérience algérienne, estime-t-on du côté de Downing street (siège du gouvernement britannique) pourrait servir la dynamique en cours; d'autant plus que notre pays a été parmi les premiers à avoir souligné le caractère transnational du terrorisme. Les déclarations du chef de l'Etat en faveur d'une coordination accrue en matière de lutte antiterroriste, on été, d'ailleurs, reçues cinq sur cinq par le Premier ministre britannique, Tony Blair, qui, dans un message adressé à Abdelaziz Bouteflika, a invité ce dernier à se rendre dans la capitale britannique, dans le cadre d'une visite officielle. Cette fois, c'est en tant que présidente en exercice de l'Union européenne, que la Grande-Bretagne exprime sa reconnaissance, à l'Algérie à travers l'UE. En effet, dans une déclaration de la présidence britannique de l'Union européenne, rendue publique hier, celle-ci «se réjouit de la participation des Algériens au référendum national sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale ». Par ailleurs, l'Union européenne « espère que, grâce aux consultations qu'elle a tenues avec ses citoyens, l'Algérie parviendra à rétablir la paix et la réconciliation, fondées sur l'état de droit et le respect des droits de l'homme, menant à une société prospère et sûre.», ajoute la déclaration. A noter que la Bulgarie et la Roumanie, pays en voie d'adhésion, la Turquie et la Croatie, pays candidats, l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, l'ancienne République yougoslave de Macédoine, la Serbie-Monténégro, pays du processus de stabilisation et d'association et candidats potentiels, l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège, pays membres de l'Aele et membres de l'Espace économique européen, ainsi que l'Ukraine et la Moldavie, se rallient à cette déclaration, précise la déclaration de l'Union européenne. Il est utile de rappeler que, réagissant au lendemain des résultats du référendum, la France a salué «la consultation démocratique» sur le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale. «Le peuple algérien vient d'approuver par référendum la charte pour la paix et la réconciliation nationale proposée par le président Bouteflika. Nous saluons cette consultation démocratique à laquelle ont participé les Algériens, tant dans leur pays qu'à l'étranger, et en particulier en France», a souligné le porte-parole du Quai d'Orsay, M.Jean-Baptiste Mattei. La position de l'Union européenne par rapport à la charte pour la paix et la réconciliation nationale, ne fera que conforter la démarche du chef de l'Etat, avec, notamment la mise en place des outils juridiques permettant la traduction dans les faits du verdict populaire du 29 septembre dernier.