Une douzaine de bateaux iraniens étaient à la manoeuvre tôt jeudi matin, a confié un responsable militaire américain, sous couvert d'anonymat. Il s'agissait principalement, selon lui, de petits navires d'attaque, qui n'ont pas approché les vaisseaux américains présents dans la région. L'Iran a effectué jeudi un exercice naval dans le golfe Persique, quelques jours seulement avant le retour des sanctions américaines contre Téhéran, a indiqué un responsable américain du ministère de la Défense. Cet exercice intervient à une date inhabituelle, l'Iran conduisant habituellement des opérations de cette nature et de cette échelle plus tard dans l'année, à l'automne. Une douzaine de bateaux iraniens étaient à la manoeuvre tôt jeudi matin, a confié le responsable militaire, sous couvert d'anonymat. Il s'agissait principalement, selon cette même source, de petits navires d'attaque, qui n'ont pas approché les vaisseaux américains présents dans la région. Le capitaine Bill Urban, porte-parole du commandement central américain des armées (CENTCOM), a reconnu dans un communiqué que les Etats-Unis étaient «informés d'un accroissement» des opérations navales de l'Iran dans le golfe Persique, le détroit d'Ormuz et le golfe d'Oman. «Nous surveillons cela de près, et nous continuerons à travailler auprès de nos partenaires pour assurer la liberté de navigation et la libre circulation commerciale dans les eaux internationales», a ajouté M. Urban. Cet exercice survient à une période de tension accrue entre l'Iran et les Etats-Unis, qui se sont retirés en mai de l'accord international censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique. Des responsables américains ont accusé à plusieurs reprises ces dernières années la marine régulière iranienne et le corps des Gardiens de la révolution de provoquer les navires américains dans le golfe Persique. Aucun incident de ce type n'a cependant encore eu lieu cette année. Le fait que Téhéran ait décidé d'effectuer cet exercice en cette période, rompant avec un usage établi, semble être en relation directe avec l'entrée en vigueur des sanctions décidées par le président Donald Trump et surtout avec les menaces récemment proférées à l'encontre de son homologue iranien, Hassan Rohani. Le chef des Gardiens de la Révolution avait prévenu, à cet égard, que les menaces ne suffiront pas à intimider les forces iraniennes et qu'elles seront amenées, le cas échéant, à fermer purement et simplement le détroit d'Ormuz par lequel transitent 30% de la production mondiale de pétrole.