Ahmed Ouyahia L'ancien ministre du Tourisme a appelé les partis de la majorité présidentielle à reprendre les rencontres et la concertation afin de préparer le terrain à la réélection du président Bouteflika. Ça parle dans tous les sens. Les concertations politiques entre les différents intervenants vont bon train. Le président de Tajamou Amal El Djazair TAJ, Amar Ghoul se rendra cet après-midi au siège du RND pour rencontrer son allié, Ahmed Ouyahia. «La rencontre a été programmée à la demande du parti TAJ», a affirmé le porte-parole, Seddik Chihab. Contacté par nos soins, le bras droit de Ouyahia explique que cette rencontre permet aux deux partis de coordonner leurs actions pour les prochaines échéances électorales. Cette rencontre n'est pas la première du genre. Malgré ses responsabilités au sein du Premier ministère, le secrétaire général se montre disponible pour le dialogue. Ahmed Ouyahia a reçu, il y a quelques jours, le président du Mouvement de la société pour la paix, Abderezzak Makri. Il a même reçu son principal allié, Djamel Ould Abbès au siège du Palais du gouvernement. Le RND qui n'a pas un projet d'initiative propre à lui, ne veut pas rester en dehors de cette dynamique politique qui anime le débat à quelques mois de la présidentielle. Le patron de TAJ qui s'est éclipsé de la scène politique, ces derniers temps, revient donc en force en remettant sur le tapis son projet portant sur la constitution d'un front uni pour soutenir le président de la République. L'ancien ministre du Tourisme a appelé les partis de la majorité présidentielle à reprendre les rencontres et la concertation afin de préparer le terrain à la réélection du président Bouteflika. «L'échéance d'avril 2019 est une présidentielle très importante pour le pays», a-t-il dit, soulignant que «la sauvegarde de la paix est primordiale en cette période «de grandes incertitudes dans le monde». Pour lui, «les partis qui soutiennent le programme du président doivent se concerter pour faire de cette échéance une fête». Amar Ghoul veut-il rivaliser le secrétaire général du FLN ou lui emboîter le pas? Les observateurs de la scène politique estiment que la multiplication des initiatives qui émanent de la coalition cache mal la course au pouvoir. Même si les initiatives sont similaires et visent à élargir le consensus autour de la candidature du chef de l'Etat à un nouveau mandat, il n'en demeure pas moins qu'elles sont nourries par des calculs restreints. En prévision du rendez-vous capital, tout le monde tente de tirer la couverture de son côté histoire de renforcer son poids sur l'échiquier politique. C'est pourquoi chacun veut avancer sa propre initiative en s'appuyant sur le soutien des autres. La démarche du MSP a ouvert la porte à une véritable foire de propositions. Que ce soit au sein de la coalition ou de l'opposition, les projets se multiplient dans la forme et dans le fond. Consensus national, Assemblée constituante, transition politique chacun plaide, à sa manière, pour une sortie de crise. Ce qui est certain, c'est que les partis de la coalition ont réussi à noyer le projet du MSP en multipliant les rencontres avec les représentants des partis politiques et de la société civile. Le parti majoritaire est passé à la vitesse supérieure en lançant des concertations au quotidien avec des syndicats et des associations.