Resté jusque-là à l'écart du débat sur l'élection présidentielle de 2019, le président de Tadjamoue Amal El-Djazaïr (Taj) semble décidé à prendre le train déjà en marche, comme le confirme un agenda politique bien rempli pour les prochains jours. Simple coïncidence ou ironie du sort, c'est par son ancienne formation politique, le MSP en l'occurrence, que le cycle de rencontres d'Amar Ghoul va débuter aujourd'hui. C'est, en effet, jeudi qu'une réunion est prévue entre le président de Taj et le président du MSP, Abderrezak Makri. La rencontre sera suivie par une autre réunion, qui reste à confirmer, samedi, avec un parti qui, selon M. Ghoul, ne fait pas partie du gouvernement, sans autre précision. Lundi prochain, le président de TAJ assure qu'il rencontrera son homologue du RND, avant d'autres entrevues avec d'autres responsables politiques. Amar Ghoul, qui s'exprimait hier à l'issue d'une réception de l'ambassadeur de la République arabe sahraouie, a précisé que ces rencontres bilatérales sont destinées à "débattre de la situation générale du pays et de toute initiative" et se dit "prêt à discuter en toute responsabilité et ouverture au dialogue", et ce, avant d'ajouter que le but recherché est d'œuvrer "à l'aboutissement de tous les dossiers en débat pour l'intérêt de la nation et du pays". "Le parti TAJ se veut rassembleur dans ses composantes, et il entretient des relations avec tous les autres partis sans exception", a assuré M. Ghoul. "Toute force politique agréée en Algérie est notre partenaire, nous n'avons pas dans le champ politique d'ennemi ou d'adversaire, mais tous les partis sont nos partenaires avec lesquels nous nous entraidons loin de tout intérêt partisan, positionnement étroit, ou intérêts personnels étroits. Nous le ferons dans l'intérêt de l'Algérie, et de notre Etat, et de notre peuple", a surenchéri le président de Taj. M. Ghoul, qui était attendu pour s'exprimer sur l'échéance de la présidentielle de 2019, dont il n'a pas pipé mot jusque-là, a préféré botter en touche, en arguant que la question n'était pas à l'ordre du jour du point de presse organisé conjointement avec l'ambassadeur sahraoui. Il a adopté une position qui ressemble à s'y méprendre à celle adoptée par l'autre membre de la coalition présidentielle, le leader du MPA, Amara Benyounès, qui se confond dans une attitude attentiste, faute, avait-il prétexté, "d'informations fiables" sur la volonté du président Bouteflika de rempiler pour un 5e mandat. Dans cette ère de précampagne, le chef de file de Tajamoue Amal El-Djazaïr (Taj) assure continuer de vaquer à ses propres occupations partisanes, notamment de se pencher sur la préparation des congrès régionaux, dans la perspective du 1er congrès du parti, qui coïncidera avec la prochaine rentrée sociale. A. R. [email protected]