Les prix ont atteint des seuils historiques. 450 à 500 dinars le kilo. Quelles sont les raisons d'une telle flambée? Et pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour réagir? Il n'y a pas si longtemps, le «cours» du poulet était en dessous de la barre des 300 dinars. Tardive réaction. Le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche veut prendre le train en marche; mais le poulet s'est envolé. C'est maintenant que les prix ont flambé que le département de Bouazghi a décidé de réagir. Ce ministère a en effet publié un communiqué selon lequel une réunion de travail a eu lieu en son siège. Réunion durant laquelle ont été évoquées la régulation et la maîtrise des intrants avicoles et leurs impacts sur la réduction des prix de la volaille sur le marché. Il en était temps! Les prix ont atteint des seuils historiques. 450 à 500 dinars le kilo. Quelles sont les raisons d'une telle flambée? Et pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour réagir? Il n'y a pas si longtemps, le «cours» du poulet était en dessous de la barre des 300 dinars. Une hausse d'au moins 50% en très peu de temps. Les associations de défense des consommateurs ne comprennent pas, et se préparent à agir. Le président de l'Apoce pense qu'une augmentation est normale au vu des circonstances, mais pas au point que les prix flambent comme c'est le cas en ce moment. Un ultimatum a été donné à la filière, faute de quoi une campagne de boycott du poulet serait lancée. La réunion de travail a regroupé les membres du bureau du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (Cnifa), et était présidé par le secrétaire général du ministère de tutelle, Kamel Chadi. Il en serait ressorti des propositions de solutions pour redynamiser la filière, après avoir passé en revue «les opérations de régulation et la maîtrise nominative des intrants avicoles et leur impact sur la réduction des prix sur le marché». Parmi les solutions proposées, la relance des mises en place pour assurer la disponibilité du produit. Qu'est-ce que cela veut dire pour le consommateur? L'exonération du maïs de la taxe sur la valeur ajoutée a aussi été discutée. Une énième subvention est-elle la solution? Car oui, une exonération d'impôts est bel et bien une subvention. «L'organisation des différents maillons de la filière avicole» et les «bonnes conduites des itinéraires techniques des élevages» ont également été discutés. Encore faut-il que le ministère ait un pouvoir quelconque quant à ces aspects, ces annonces s'apparentent plus à de la langue de bois. La rentrée sociale risque d'être extrêmement compliquée pour les petites et moyennes bourses. La flambée des prix se généralise. Volaille, fruits et légumes, mouton de l'Aïd, articles scolaires. Tous les prix flambent, il ne semble pas y avoir d'exception. Ou peut-être la pastèque fait-elle exception? Maigre consolation.