La flambée des prix du maïs et du soja sur le marché international s'est directement répercutée sur le prix de revient du poulet de chair. L'exonération des droits de douane et de la TVA pour les intrants et les produits finis de la filière avicole du 1er septembre 2012 au 1er août 2013 n'a pas encore eu, apparemment, d'impact sur le prix du poulet de chair. À Akbou, la viande blanche la plus consommée par la population a atteint le seuil des 380 DA le kilogramme. Les raisons de cette cherté sans précédent, difficilement supportable par le consommateur, sont multiples. «Deux semaines après l'entrée en vigueur de cette mesure gouvernementale, le prix de l'aliment de volaille n'a pas encore été revu à la baisse puisque je viens de le payer à raison de 4600 DA le quintal», affirme Madjid Ighessanen, aviculteur et coordinateur de la section UNPA d'Ighram. La flambée des prix du maïs et du soja sur le marché international s'est directement répercutée sur le prix de revient du poulet de chair. «Nous cédons le poulet vivant entre 200 et 220 DA le kilo et nombre d'aviculteurs travaillent à perte. Certains ont été contraints de fermer leurs poulaillers alors que d'autres, fragilisés par les circonstances contraignantes d'exercice de cette activité, les ont loués aux gros producteurs», ajoute notre interlocuteur qui estime, au passage, que «le payement en retard des cargaisons de volaille par les organismes d'abattage n'est pas pour arranger la situation financière précaire des aviculteurs». Cette décision gouvernementale visant à sauvegarder la filière finira-t-elle par avoir des répercussions positives sur le marché des produits avicoles ? C'est ce qui est escompté. Les producteurs de matières premières, les accouveurs, les importateurs et les fabricants d'aliment de volaille affirment en tous cas leur disponibilité, peut-on lire dans l'engagement qu'ils ont établi à l'occasion, «à travailler pour assurer l'approvisionnement du marché national à des conditions satisfaisantes pour le consommateur». L'espoir de voir toutes ces mesures d'aide aux importateurs et aviculteurs contribuer à améliorer le pouvoir d'achat du commun de la clientèle des produits avicoles (poulet de chair et œufs notamment) est donc permis d'autant plus que tous ces acteurs de la filière sont aussi, pour rappel, éligibles aux différents dispositifs de crédits bancaires à taux d'intérêt zéro.