La loi de finances complémentaire, adoptée avant-hier par l'APN, réalise 75% des objectifs du plan quinquennal. La loi de finances complémentaire consacrée, en grande partie, à l'équipement avec une enveloppe de 1348,6 milliards de dinars, ouvre de grands espoirs pour le développement de l'économie nationale. S'expliquant hier sur ce sujet, le directeur général du budget au ministère des Finances, M.Larbi Boumaza, qui était l'invité de la Chaîne III a déclaré que c'est la première fois depuis l'indépendance que le secteur des équipements bénéficie d'une enveloppe aussi faramineuse. L'augmentation remarquable des dépenses d'équipement de 28% par rapport à l'année 2005, selon lui, traduit clairement la volonté de l'Etat d'encourager l'investissement et la création d'emplois et de diversifier les sources de financement des activités économiques. Pour rappel, établies sur la base d'un prix du baril de pétrole à 19 dollars, les prévisions de recettes budgétaires pour l'année 2006 s'établissent à 1 667,9 milliards de dinars, soit une augmentation de 38,1 milliards de dinars par rapport à 2005 (+2,3%). Cet accroissement des recettes budgétaires, affirme le directeur général, permettra la consécration de 75% des objectifs du programme quinquennal pour la relance économique. «La loi de finances 2006 est une chaîne de mise en oeuvre du programme de soutien à la relance économique», a-t-il dit. Evaluant les retombées de cette loi de finances sur l'économie, ce dernier a fait savoir qu'elle permettra de créer en premier lieu quelque 22.500 postes budgétaires. Avec la mise en oeuvre des programmes d'aides aux agriculteurs, notamment le secteur des transports, le responsable estime que le nombre de postes budgétaires atteindra les 466.000 postes d'ici à la fin 2006. Ceci dit, que la promesse faite par le président de la République, lors de son élection au second mandat, pour la création de 2 millions d'emplois d'ici à 2009, est de mise. Le chef de l'Etat qui ne cache pas ses intentions de briguer un troisième mandat fait son possible pour achever ses engagements dans les délais prévus, c'est-à-dire 2009. D'ailleurs, lors de son intervention au Conseil des ministres, le président Bouteflika n'a pas manqué de souligner l'effort sans précédent de mobilisation des ressources publiques destinées à financer le programme quinquennal de développement et de soutien à la croissance et le niveau élevé des crédits mobilisés en faveur des secteurs de l'éducation nationale, de la santé et de l'action sociale. Donc, en dégageant un budget général de 2,632 milliards de dinars, l'Etat a mis véritablement le paquet pour assainir l'appareil économique. Par ailleurs, M.Boumaza a passé en revue les nouvelles dispositions apportées dans la loi de finances et qui visent à renforcer la lutte contre le blanchiment d'argent et les fraudes. Interrogé sur la question relative à la suppression des recettes forfaitaires, le responsable a fait savoir qu'elle sera appliquée à partir de 2006. «Le versement forfaitaire est une charge pour l'employeur», a-t-il jugé. En supprimant le versement forfaitaire, l'Etat a dégagé un budget qui dépasse les 75 milliards de dinars spécialement pour les collectivités locales.