Karim Djoudi, ministre des Finances, a affirmé hier que le nouveau plan quinquennal économique et social du président de la République adopté en Conseil des ministres a pour principal objectif de consolider le processus de modernisation de l'économie nationale, la mise à niveau des équipements publics et le développement de l'activité de projection, avec en point de mire «répondre aux besoins sociaux de la population». Ce nouveau plan est scindé en deux volets, à savoir le parachèvement des grands projets déjà entamés, notamment dans les secteurs des rails, des routes et de l'eau, pour un montant de 9700 milliards de dinars et l'engagement de projets nouveaux pour un montant de 11534 milliards de dinars. En marge de la séance plénière organisée au Conseil de la nation consacrée à l'étude du projet de loi sur la profession des experts comptables, des commissaires aux comptes et des comptables agréés, le ministre des Finances a indiqué que l'ensemble des secteurs sont concernés par la nouvelle feuille de route du chef de l'Etat déjà effective depuis une année. Pour le cas de l'habitat, le ministre fera savoir que pas moins de 800.000 logements doivent être finalisés et ce en plus du programme de construction de 1,2 million inscrit au titre de ce plan quinquennal. Ce qui engendre la nécessité de respecter un plan de charge de presque 2 millions de logements. Le premier argentier du pays est catégorique, ce processus va sans l'ombre d'un doute entraîner plus de croissance, plus d'emplois et plus de distribution de revenus. Cependant, explique-t-il, simultanément et conformément aux mesures de la loi de finances 2010, les éventuels projets seront confortés par la modification du décret des marchés publics. Dans un souci de renforcer le rôle de l'entreprise algérienne dans la participation au développement en lui accordant « la préférence » et un avantage relatif, de façon à ce qu'elle puisse participer d'une manière plus significative au programme de développement et pouvoir demain se placer sur le marché national et international. Concernant la réévaluation des coûts des projets, le ministre indique que le décret n°90 sera modifié en vue de mettre fin aux nouvelles contraintes de mise en place des projets. Il incitera à la séparation des inscriptions en étude et les inscriptions en réalisation, en instaurant l'obligation pour les grands projets pour que leurs études de maturation soient préalablement validées par la Caisse nationale d'équipement et développement. Cela permettra un meilleur suivi des projets et la réduction des « réévaluations ». En conclusion, Djoudi fera savoir que la loi de finances complémentaire de 2010 est en préparation.