Joseph Kabila Parmi eux figure un candidat de 92 ans, vice-Premier ministre à l'époque de l'indépendance en 1960 et du premier chef de gouvernement Patrice Lumumba, assassiné en janvier 1961. La commission électorale a reçu 25 candidatures à l'élection présidentielle en République démocratique du Congo, dont celles du «dauphin» du président Joseph Kabila, de trois poids lourds de l'opposition et d'un candidat de 92 ans, frère d'armes du héros national de l'indépendance, Patrice Lumumba. selon son calendrier, la Commission électorale nationale indépendante (Céni), qui a affiché cette première liste vendredi, publiera le 24 août une liste provisoire, puis une liste définitive le 19 septembre, un peu plus de trois mois avant l'élection prévue le 23 décembre. Le président de la Céni, Corneille Nangaa, avait parlé de 23 dossiers enregistrés jeudi matin au lendemain de la clôture des dépôts. Le candidat annoncé in extremis mercredi par le camp présidentiel, Emmanuel Ramazani Shadary, est enregistré sous l'étiquette «indépendant», d'après la liste de la Céni. Les trois ténors officiellement adversaires du président Kabila -Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe et Jean-Pierre Bemba-, ont commencé à se rencontrer jeudi. Ils pourraient miser sur une candidature unique. Retourné en Belgique, M. Bemba est représenté par la secrétaire générale de son parti MLC, Eve Bazaiba. La liste comprend le nom d'Antoine Gizenga, 92 ans -93 en octobre- pour le «Parti lumumbiste unifié (Palu) et alliés». Un nom peut-être mieux connu des historiens que de la jeunesse congolaise actuelle: né en 1925, M.Gizenga a été vice-Premier ministre à l'époque de l'indépendance en 1960 et du premier chef de gouvernement Patrice Lumumba, assassiné en janvier 1961. Il a été plus récemment Premier ministre du président Kabila, après sa première élection en 2006. Le président Kabila ne pouvait pas se représenter, d'après la Constitution. Après bien du suspense et des pressions, il a désigné son ex-ministre de l'Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary. Ce choix est le fruit d'une concertation au sein de la coalition présidentielle Front commun pour le Congo (FCC), assurent les proches du président.