On a exagéré une histoire sans se soucier du surmenage du joueur. La commission médicale de la Fédération algérienne de football vient de rédiger un communiqué par lequel elle veut «mettre fin à la polémique naissante, concernant l'état de santé de certains joueurs de l'équipe nationale ayant récemment bénéficié d'un bilan de contrôle médical». Ce texte se veut une réponse à une certaine campagne médiatique autour de l'état de santé du joueur de l'USM Alger Salim Aribi, dont le bilan de santé n'aurait pas été «satisfaisant». Et de parler de tension artérielle élevée, de problèmes cardiaques voire même, de signes de dopage. Le joueur, ne maîtrisant pas ce genre de situation, a vite fait d'alimenter la spéculation qui a, semble-t-il, transformé une goutte d'eau en un véritable torrent. Le fait est que les joueurs de l'équipe nationale ont été regroupés afin de subir des tests d'ordre médical et physique. Selon certaines de ses déclarations à la presse, Aribi se serait présenté à ces tests dans un état de fatigue puisque, toujours selon lui, il n'avait pas (ou mal) dormi la nuit précédente. On aurait, par conséquent, si l'on se fie à ses dires, décelé une tension sanguine élevée. Il n'en a pas fallu plus à la presse sportive pour donner à cette information des proportions qu'elle ne méritait pas. Des sources fiables proches de la FAF nous indiquent, en effet, que tout ce qui a été rapporté à propos de Aribi est faux. Il se trouve que personne ne s'est jamais demandé depuis quand ce joueur n'a pas bénéficié de réelles vacances. Aribi n'a rien d'un surhomme et s'il est vrai que la cadence imposée aux joueurs algériens n'est pas celle des joueurs européens, il reste qu'il ne peut continuellement être en phase de compétition. Or, Aribi est l'un des joueurs de l'USMA qui ont été le plus soumis au rythme de la compétition puisqu'en plus de son club, il joue en Equipe nationale. Ce garçon ne s'est, pratiquement, pas arrêté de jouer pendant, au moins, trois ans et cela n'est pas fini quand on connaît le programme qui attend l'USMA et l'équipe nationale. Des joueurs surmenés, il y en a partout dans le monde et Aribi est certainement de ceux-là. Il n'y a, donc, rien d'anormal à ce que le médecin de l'équipe nationale demande au joueur de se ménager. Dans cette optique, la commission médicale fédérale ajoute dans son communiqué qu'elle «confirme qu'elle continuera d'assumer pleinement ses responsabilités vis à vis de tous les athlètes des Equipes nationales, même malgré eux, et d'appliquer strictement toutes les dispositions préventives les concernant». et cette commission d'indiquer qu'elle «souhaite, en outre, que les joueurs et joueuses concerné(e)s ainsi que leurs clubs répondent de manière claire, et par écrit, à toutes les invitations et convocations concernant le domaine médical. La Commission médicale n'a pour seul but que de protéger la santé des athlètes mis sous sa responsabilité et de participer, autant que faire se peut, à l'amélioration de leur performance. Elle reste, statutairement, la seule compétente, avec les spécialistes de haut niveau de la communauté médicale algérienne, qu'elle consulte régulièrement, pour apprécier les dossiers médicaux des joueurs et joueuses des Equipes nationales». S'il s'agit de ne pas mettre en doute les compétences des staffs médicaux des clubs, la commission médicale fédérale entend, donc, imposer son point de vue surtout lorsqu'il s'agit des athlètes des équipes nationales. Pour ce faire, elle met à la disposition de chacune de celles-ci, lorsqu'il s'agit de faire des bilans, un pool de médecins spécialistes appelés a établir le diagnostic le plus pointu. Il y a qu'elle déplore que des documents confidentiels rédigés par ses soins et adressés à des pairs aient été divulgués soulignant «l'attachement de tous ses membres, médecins et kinésithérapeutes, aux codes de l'éthique et de déontologie médicales, en particulier concernant la confidentialité dans leurs activités».