Un glissement de terrain risque de perturber la scolarité des collégiens du village Aït Salah à Bouzeguène. En effet, depuis quelques jours, dans tous les foyers, cafés ou places publiques, on ne parle que de ce glissement de terrain au lieu dit Alma Ali qui s'étend plus bas à Ighzer Tejmaât, emportant avec lui toutes les passerelles empruntées par les collégiens du village pour se rendre au CEM Azzoug, à Houra. D'après les vieux du village, le terrain évoqué glisse toutes les trente années d'où son nom en Kabylie (sikh), glissement en français. Un homme de cinquante ans nous a raconté comment le glissement de 1974 a coupé le CW 251 et emporté des centaines de figuiers, oliviers et frênes. Déjà en 1983, date de l'ouverture de l'annexe du CEM à Houra, les enfants d'Aït Salah éprouvaient beaucoup de difficulté à traverser les champs puis ce terrain qu'on appelle sikh, pour se rendre à l'école. Aucun chemin n'a été prévu pour faciliter le trajet par les différentes assemblées communales. Au moment où les gens parlent du Nouvel An, les parents d'élèves d'Aït Salah insistent sur le manque de transport et le probable transfert de leurs enfants aux deux CEM du chef-lieu, surtout que le souvenir du collégien d'Ibekaren, emporté par les flots, est toujours vivace dans les esprits. Actuellement, les enfants du village sont obligés de faire un détour de 5 km à pied pour aller à l'école et éviter d'être engloutis par les terres mouvantes.