Il est plus facile de parvenir à la première place que de s'y maintenir. Le bonheur est tout près mais, en même temps, éloigné pour l'USBiskra. Cette équipe qui a viré en tête de la compétition de la division 2 à l'issue de la phase aller apparaît comme la plus proche de l'accès à la division 1, mais le chemin qui mène vers celle-ci est encore loin car il faudra, d'ici là, disputer 17 journées. 17 journées de labeur, de stress, de pression, de doute mais également de joie. Bref, tous les ingrédients inhérents à une compétition de football où les bouleversements les plus inattendus peuvent se produire. Comme quoi cette USB, qui a dominé la première partie du championnat, n'a pas match gagné. Et elle est imprégnée de ce genre de situation puisqu'il est lui arrivé par le passé de céder en fin de parcours alors qu'elle avait donné au départ des gages quant à sa capacité d'accéder. On est persuadé que du côté de Biskra on ne défilera pas tant que l'on ne saura pas officiellement que le club a gagné son pari. C'est que l'USB a habitué ses fans à de terribles désillusions, qu'ils en sont arrivés à ne pas lui faire trop confiance. Il y a qu'à l'heure actuelle, c'est bien elle qui est en tête de la division 2. Une place qu'on ne la voyait pas conquérir lorsque la saison avait démarré. Les observateurs, à l'époque, tablait sur l'USMH, voire le CAB, la JSMB ou le MOC, c'est-à-dire des ex-pensionnaires de la division 1. L'USB faisait partie du groupe des outsiders mais semblait attendre son heure. Il faut dire que son début de saison avait été très quelconque, l'USB étant obligée de concéder le match à domicile, le 20 septembre au CA Batna (0-0) ; mais comme le dit la morale de la fable, mieux vaut partir à point et l'USB a su, à force de patience, se mettre sur la voie de la régularité. Car c'est bien de régularité dont il s'agit lorsqu'il faut expliquer la réussite de cette équipe lors de la phase aller. Pendant que les autres connaissaient des périodes blanches, la formation biskrie avançait au rythme d'un métronome. A ce titre, sa première place n'est pas du tout usurpée. C'est à l'extérieur que l'USB s'est affirmée puisque sur 8 matchs hors de ses bases, elle a enregistré 3 succès (JSMB, MCEE, HBCL, 3 matchs nuls et seulement 2 défaites (ABS et USMH). Inutile de dire que des 18 équipes de la division 2, c'est elle qui présente le meilleur bilan en déplacement. Chez elle en 9 rencontres, elle n'a pas réalisé le banco puisqu'elle a enregistré deux matchs nuls (CAB et MOB) pour 7 victoires. Elle se classe en 5e position en ce domaine. Le paradoxe c'est que ce leader fait état d'une ligne d'attaque guère performante. Avec seulement 15 buts inscrits, l'USB n'est que 14e en matière de rendement offensif. Il y a qu'elle compense largement cette carence par une étonnante défense qui n'a encaissé que 5 buts en 17 matchs et les 5 l'ont été en déplacement c'est-à-dire que pour battre le gardien biskri il faut être bougrement fort. Mais comme on le sait, il n'y a que l'attaque qui compte et à ce titre il se dit que l'USB est en quête (Bourahli, Chenoufi?) de joueurs capables de résoudre au moins partiellement ce problème. La formation biskrie s'est, en outre, illustrée par le limogeage de son entraîneur, Latrèche, qui a été remplacé par Achour Nedjar. Ce dernier tombe dans un club en pleine réussite. Il est sûr que sa tâche va être rudement difficile tant il est plus facile de parvenir à la première place que de s'y maintenir.