Le faux débat sur les harkis refait à nouveau surface et suscite les réactions. Hier, c'est Djamel Ould Abbès, le secrétaire général du FLN qui est revenu dans le sillage de cette polémique, sur cette question, en déclarant fermement «les harkis ont choisi la France. Leur dossier est définitivement plié. Il n'y aura pas de retour en arrière». D'Ifri Ouzellaguen où il s'est rendu pour commémorer le double anniversaire de l'offensive du Nord - Constantinois et du congrès de la Soummam, le premier responsable du FLN a ajouté «les harkis vivent en France en tant que tels et l'Algérie n'a nullement besoin d'eux». Ces propos sonnent comme une réponse cinglante aux tentatives menées par la France officielle de faire pression sur Alger pour un éventuel retour des harkis. Ils viennent appuyer les récentes déclarations de l'Organisation nationale des moudjahidine qui avait déjà dénoncé ce qu'elle a qualifié de «moyens de pression et de chantage» exercés par la France contre l'Etat algérien». La réplique tranchante n'avait alors pas manqué de provoquer, à son tour, un éclaircissement de la part de l'ambassade de France à Alger. La représentation diplomatique avait démenti l'existence de pressions visant à imposer un retour des harkis tout en laissant entendre qu'«il s'agit simplement de proposer un dialogue sur une question très sensible». Or, dans une question franco-française, l'Algérie ne peut en aucun cas être partie prenante. Il y a lieu de préciser que la question des harkis fait à nouveau l'actualité des médias français. La France semble vouloir faire son mea culpa puisqu'une résolution parlementaire pourrait être prochainement introduite par le gouvernement visant à reconnaître officiellement le sort des harkis par le Parlement français. Un rapport remis en juillet à la secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq, effectue une cinquantaine de recommandations dont le vote d'une résolution en ce sens.