Ces établissements vivent une situation de délabrement avancé Réalisées initialement depuis des années dans l'objectif de rapprocher la santé du citoyen et d'assurer une couverture sanitaire plus large pour les populations des contrées enclavées, les trois salles de soins que compte la commune d'Aït Aggouacha, dans la daïra de Larbaâ Nath-Irathen, semblent être oubliées par les autorités locales et les services concernés par l'entretien et la préservation de ces établissements de santé. Les deux salles de soins des deux grands villages de la commune, à savoir El Misser et Aït Meraou, ouverts depuis 1987, ont connu, et cela jusqu'à 1995, une activité et un fonctionnement des plus normaux en répondant aux besoins des populations en matière de soins d'urgence, médecine préventive et autres vaccinations et consultations médicales. Ces dernières étaient assurées par un médecin du secteur sanitaire de Larbaâ Nath-Irathen au moins une fois par semaine dans chacune des salles de soins de proximité. Depuis quelques années, ces établissements vivent une situation de délabrement avancé qui ne trouve son explication que dans la négligence et l'indifférence des services concernés, à leur tête les responsables au niveau de l'APC qui ne semblent pas se soucier du devenir de ces lieux, ô combien utiles pour la population. En effet, l'aspect extérieur et intérieur de ces lieux n'indique en aucun cas qu'il puisse s'agir d'un établissement sanitaire avec tout ce que ce genre d'endroit exige comme commodités d'hygiène et de propreté. Un technicien de la santé travaillant dans l'une de ces salles nous a informé que «la peinture de son établissement n'a jamais été refaite depuis son ouverture en 1987 et sa toiture fissurée d'où la pénétration des eaux de pluie». La même situation est constatée dans la salle de soins d'Icheridène malgré sa réalisation récente (ouvert en 2002). En plus de cette situation de délabrement, les services proposés par les salles de soins sont réduits aux simples soins d'urgence pour les petites blessures et les injections pour les malades, généralement des personnes âgées. Pour les consultations et les vaccinations des petits enfants, les villageois sont obligés de se déplacer au centre de santé du chef-lieu de la commune à au moins 5 km de leur lieu de résidence. Cette situation préoccupante et pénalisante pour les populations qui ne demandent qu'un minimum de considération, ne doit pas durer et les autorités sont appelées à réagir au plus vite pour mettre un terme à ce laisser-aller qui s'érige de plus en plus en mode de gestion.