L'hécatombe au quotidien En ce jour censé être de joie et de bonheur, ce sont des familles algériennes de plus, qui comptent leurs morts. Endeuillées par l'inconscience routière. Trop, c'est trop... L'Aïd el Adha a été des plus mortels sur nos routes! Une vingtaine de personnes ont perdu la vie, plusieurs dizaines d'autres ont été blessées dans plusieurs accidents à travers le pays. L'un des premiers de ces terribles accidents est survenu juste après la traditionnelle prière de l'Aïd, au niveau de la Grande mosquée d'Alger. Il était 9h 03, quand un camion transportant de gros pilons a effectué une manoeuvre dangereuse en pleine avenue de l'ALN (moutonnière, Ndlr) qui lui a fait perdre le contrôle de sa remorque. Les gros poteaux métalliques qu'il transportait se sont ainsi renversés sur cette route à grande vitesse. Une Clio qui se trouvait juste derrière les a percutés de plein fouet! Le conducteur, un jeune de 23 ans, est mort sur le coup. La victime qui était en route vers chez lui ne présentera jamais ses voeux de l'Aïd à ses parents, qui à la place recevront des condoléances pour leur petit parti trop tôt. Une heure plus tard, du côté de Réghaïa, c'est un autre jeune qui part à la fleur de l'âge. Yazid originaire de Maâtkas (wilaya de Tizi Ouzou) a perdu le contrôle de son véhicule, percutant de plein fouet un mur. La 207 qu'il conduisait était devenue méconnaissable, et le jeune de 27 ans est mort sur le coup. Deux tragiques accidents de la circulation qui ne seront malheureusement pas les seuls durant cette journée censée être festive. Plusieurs autres accidents ont été signalés sur des routes qui étaient pourtant presque vides. Un véhicule s'est renversé à Bord El Kiffan, deux à Chevalley, un autre à Birtouta. Certains de ces accidents n'ont fort heureusement pas fait de victimes, mais on a quand même enregistré un véritable carnage: 20 morts en 24h! En ce jour, de joie et de bonheur, c'est une famille algérienne de plus, qui compte ses morts. Endeuillée par l'inconscience routière. Trop, c'est trop!Il ne se passe pas un jour sans que les colonnes de la presse nationale ne rapportent un drame mortel du genre, à travers le pays. Au point où les accidents de la route sont en passe de devenir des faits banals! Or, on ne doit pas banaliser ce nouveau terrorisme! Comme avec la horde islamiste, il faut mettre tous les moyens nécessaires pour combattre ce fléau meurtrier. Il est temps de dire stop et prendre conscience que cette catastrophe doit cesser. Aujourd'hui, nul n'est certain de revenir chez lui le soir, au vu du nombre d'accidents mortels recensés quotidiennement. L'hécatombe continue sur nos routes. Des drames s'ajoutent aux drames. La machine est infernale. Le bitume de l'Algérie s'abreuve du sang de ses fils. Une véritable tragédie! Cela ne s'arrêtera jamais si l'on continue à fuir nos responsabilités. Les campagnes de sensibilisations ont montré leurs limites. Il faut tout simplement faire respecter le Code de la route et instaurer une vraie culture de bonne «conduite». Un phénomène des plus frappants actuellement résume parfaitement ce manque de civisme sur nos routes avec comme principe sacro-saint «après moi, c'est le déluge». On parle de ce nouveau phénomène des boules d'attelage installées pour protéger le...pare-choc. Or, cela est un véritable danger pour les autres automobilistes ou le piéton en cas d'impact, minime soit-il. Pendant ce temps-là, on déclare la guerre aux vitres fumées, laissant passer comme une lettre à la poste ces voitures de la mort. Jusqu'à quand cette anarchie? Jusqu'à quand ce manque de civisme? Est-ce normal de «s'engouffrer» tous dans de ronds-points alors qu'un code appliqué partout dans le monde existe? Est-ce normal de «presser» les automobiles qui s'arrêtent aux feux rouges en leur klaxonnant et les insultant pour la simple raison qu'ils...respectent ce Code de la route? «Y en a marre», on a plus de 3600 morts chaque année sur la conscience...