Les terroristes de la route ont encore frappé! Il ne se passe pas un jour sans que les colonnes de la presse nationale ne rapportent un drame mortel du genre, à travers le pays. La pays est encore une fois endeuillé par un drame routier. 13 personnes sont mortes et deux ont été blessées, jeudi dernier sur la RN6 au sud de Naâma, après une violente collision entre un minibus et un camion semi-remorque. Sept hommes, cinq femmes et une fillette sont les victimes de ce nouveau carnage routier. L'accident s'était produit au lieudit Draâ Essaâ, à une quinzaine de kilomètres de la commune de Moghrar en allant vers Aïn Sefra. Selon la Gendarmerie nationale, le semi-remorque qui effectuait le dépassement dangereux d'un camion est à l'origine du désastre. Devant la violence du choc, tous les occupants du minibus sont décédés. Les terroristes de la route ont encore frappé! C'est toujours la même chansonnette, un chauffard effectue un dépassement dangereux, roule trop vite ou refuse de laisser la priorité, et c'est la vie de dizaines, voire de centaines de personnes qui bascule. Jusqu'à quand cette inconscience? Il faut dire que les accidents de la route sont devenus un fléau national. Il ne se passe pas un jour sans que les colonnes de la presse nationale ne rapportent un drame mortel du genre, à travers le pays. Au point où les accidents de la route sont en passe de devenir une rubrique entière de ces canards. Après avoir combattu le terrorisme islamiste, l'Algérie fait face au terrorisme routier! Aujourd'hui, nul n'est certain de revenir chez lui le soir, au vu du nombre d'accidents mortels recensés quotidiennement. L'hécatombe continue sur nos routes. Des drames s'ajoutent aux drames. La machine est infernale. Le bitume de l'Algérie s'abreuve du sang de ses fils. Une véritable tragédie! Il est temps de dire stop et prendre conscience que cette catastrophe doit cesser. Cela ne se fera jamais si l'on continue à fuir nos responsabilités. Le chauffard met en péril la vie des gens, lorsque la communauté ne réagit pas devant l'inconscience de ces criminels. Quant à l'Etat, il n'a toujours pas trouvé de solution et enfin, l'école qui n'a pas joué son rôle en éduquant et en inculquant le civisme, et la prévention contre les dangers de la route. En effet, les accidents de la route doivent être jugulés par la sanction mais aussi par une action éducative permanente des usagers de la route. Car, en dépit de tout l'arsenal juridique mis en place avec les mesures coercitives prises pour éradiquer ce phénomène, le terrorisme routier hante encore nos routes. Chaque année, plus de 4000 morts et plus de 60 000 blessés sont enregistrés, engendrant des pertes estimées à plus de 100 milliards de dinars au Trésor public. C'est un véritable bilan de guerre! Nos routes se sont transformées en champs de bataille, ce qui place l'Algérie au 1er rang arabe et au 4e mondial. Les pouvoirs publics se doivent de trouver la solution adéquate. Le tout-répressif a montré ses limites. On avait parlé du permis à points qui était présenté comme la solution appropriée pour freiner l'hécatombe routière, comme si les campagnes de sensibilisation et même les mesures répressives mises en oeuvre depuis quelques années, ne suffisaient plus. A commencer par le Code de la route de 2009 qui n'a pas donné les résultats escomptés. L'augmentation des amendes, les radars...! Les derniers espoirs étaient placés sur ce permis à points. Mais celui-ci est mort-né. Lancé dans la précipitation par l'ex-ministre des Transports, Amar Tou, il n'a pas trop duré, contrairement aux accidents qui eux ne connaissent pas la «crise». C'est dire que sur nos routes, la mort guette les voyageurs à chaque tournant. Trop, c'est trop!